LE MINISTRE de la Santé a reçu les premières conclusions du groupe de travail sur les contre-indications médicales à la conduite. Comme l'expliquait son président, le Pr Henry Hamard, au « Quotidien » du 11 février, il s'agissait d'évaluer les incapacités physiques à la conduite et de proposer un guide destiné aux médecins qui auront à les évaluer. Les experts n'ont identifié que 12 affections ou altérations fonctionnelles formellement incompatibles avec l'obtention ou le maintien du permis de conduire pour un véhicule léger (permis B). « Elles concernent, précise le ministère de la Santé dans un communiqué, des affections lourdes et durables qui peuvent se rencontrer à tous les âges de la vie » et « l'interdiction totale de conduire ne s'effectuera que dans les cas les plus extrêmes. »
A ceux qui, à la lecture ou l'écoute de certains médias, auraient compris que les personnes âgées de plus de 75 ans étaient particulièrement visées, le ministère précise que « ces contre-indications s'appliqueraient aux candidats au permis de conduire, ainsi qu'à toutes les personnes détentrices d'un permis de conduire quel que soit leur âge ». Et le ministère continue à travailler avec son homologue des Transports « dans la perspective d'une visite médicale d'évaluation à la conduite pour l'ensemble de la population en âge de conduire ».
« L'interdiction totale de conduite ne devrait être que l'exception, touchant le plus souvent des patients qui ont déjà et spontanément abandonné la conduite, conscients de leurs difficultés », souligne, de son côté, l'Automobile Club Médical de France (Acmf). Le Dr Philippe Lauwick, président de la commission médecine et sécurité routière de l'Acmf, fait partie du groupe d'experts, qui poursuit sa réflexion sur le guide à l'intention des médecins. Dans un communiqué, « l'Acmf réaffirme avec force que le dispositif ne doit en aucun cas être destiné à une tranche d'âge spécifique » et que c'est parce que cette condition a été retenue d'emblée qu'il a accepté de participer à l'élaboration puis à la promotion du projet. « Ce dispositif, selon l'Acmf, devrait en outre permettre de faire percevoir l'insécurité routière comme un réel enjeu de santé publique, en plaçant le corps médical au cœur du dispositif d'évaluation de l'aptitude, mais surtout et de facto en conseiller privilégié en matière de conduite et comportement routier. »
Conduite et santé
Les interdictions totales très rares
Publié le 17/02/2004
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés
Le Quotidien du Mdecin
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendumedecin.fr: 7480
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature