LES FRANÇAIS s'estiment globalement en bonne santé, plusieurs enquêtes le démontrent. Ils ne sont pas pour autant soucieux de prévenir les risques qui peuvent la menacer, à en croire le baromètre santé réalisé par l'Ifop pour Kiria et Philips.
Le but de l'enseigne dédiée à la santé grand public, qui a lancé ce baromètre l'an dernier, est de mieux comprendre le comportement et l'évolution des Français «dans la gestion de leur capital santé». Un Français sur deux ne s'en occupe pas activement, selon les résultats du sondage réalisé du 28 juin au 9 juillet. Et pourtant, deux Français sur trois déclarent avoir au moins une situation à risque : excès de poids (36 %), cholestérol (18 %), tabac (22 %), alcool (plus de deux ou trois verres par jour, 6 %), HTA (12 %), diabète (5 %).
On peut en fait distinguer quatre groupes en fonction du comportement santé. Les classiques (25 % des Français, le groupe le plus âgé avec le plus haut niveau d'études) cherchent à se soigner mais aussi à avoir une bonne hygiène de vie ; proches de la médecine classique, ils pratiquent peu l'automédication, faisant confiance à leur médecin. Les préventifs (24 % des Français) sont en majorité des femmes : elles savent ce qu'il faut faire pour rester en bonne santé et n'hésitent pas à s'investir ; elles s'orientent vers les médecines douces sans rejeter la médecine traditionnelle. Les fatalistes (22 %, surtout des jeunes et des personnes de faible niveau d'études) sont les plus passifs et ceux qui s'investissent le moins dans leur santé ; ils reconnaissent des résistances à adopter un mode de vie sain. Enfin, le groupe le plus nombreux (29 %, avec beaucoup d'hommes jeunes de catégorie professionnelle légèrement supérieure), est celui des insouciants ; ils se préoccupent peu de leur hygiène de vie, sont peu disposés à dépenser de l'argent ou de l'énergie pour leur santé et ne consultent que lorsqu'ils sont malades.
Interrogés également sur le système de santé, les Français sont plutôt d'accord (65 %) pour dire qu'il «se détériore d'année en année», tandis que 53 % se déclarent prêts, pour préserver le système, «à payer les médicaments (eux-mêmes) pour (leurs) petits problèmes de santé».
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature