Geront Expo, un salon destiné à apporter aux professionnels et au grand public des offres et des solutions les plus adaptées aux interrogations posées par la perte de l'autonomie liée à l'âge ou au handicap, se tient jusqu'à aujourd'hui à Paris
Lors de l'inauguration, en présence de Marie-Thérèse Boisseau, secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées et de Hubert Falco, secrétaire d'Etat aux Personnes âgées, Gérard Larcher, président de la Fédération hospitalière de France (FHF) et sénateur UMP, s'est félicité de « cette double participation ministérielle portant témoignage de l'importance croissante des questions relatives au handicap et aux personnes âgées dans notre société ».
Pour la première fois, a-t-il souligné, cette manifestation d'envergure est ouverte au grand public car il est « apparu indispensable de permettre aux familles et aux aidants des personnes en situation en perte d'autonomie d'accéder aux multiples informations sur les produits et les services qui peuvent leur être utiles dans leur vie quotidienne ». Si les besoins des personnes âgées et des personnes handicapées sont réunis dans un même salon, M. Larcher s'est étonné que, dans notre pays, la distinction entre personnes handicapées et personnes âgées soit la source de nombreuses interrogations. « L'âge de 60 ans est-il aujourd'hui si canonique qu'il permette de qualifier de dépendante au-delà de 60 ans une personne qui sera considérée handicapée en deçà ? Est-il compréhensible qu'une personne handicapée puisse voir ses droits diminuer à compter de 60 ans ?Est-il logique, inversement, que les financements accordés par l'assurance-maladie soient bien plus favorables dans les structures d'hébergement pour les adultes handicapés que dans les structures pour personnes âgées ? »
Profitant de la présence ministérielle, M. Larcher a insisté sur le désarroi des professionnels, des représentants des retraités et des personnes du secteur des personnes âgées, « un secteur qui est de très loin le plus déshérité de l'action sanitaire et sociale avec des ratios d'agents soignants par lit dans la plupart des cas très nettement insuffisant », un secteur déçu lorsque les professionnels ont appris que « les arbitrages budgétaires du gouvernement ne permettaient pas de financer le processus de conventionnement tripartite des établissements d'hébergement pourtant précisé dans une instruction ministérielle du 13 janvier dernier ».
Il a cependant conclu sur une note plus optimiste en soulignant « l'écoute attentive des ministres de tutelle du gouvernement pour l'effort à fournir sur l'accueil dans de bonnes conditions des personnes âgées souffrant de la maladie d'Alzheimer et des désorientations intellectuelles, une priorité qui est le défi de toute une société ».
Face à la force des convictions du président de la FHF, Mme Boisseau a rappelé que « le président de la République a placé les personnes handicapés au centre de l'action publique avec la sécurité routière et la lutte contre le cancer ». Un énorme travail est fourni pour « que change la vie des personnes handicapés ». « En direction des familles et des personnes handicapées ne trouvant pas de solutions (...), les 3 000 places de CAT et les 2 200 places médicalisées pour adultes sont un premier gage de la volonté du gouvernement pour combler le retard certain de notre pays face à ce problème. » Elle a également rappelé qu'une nouvelle loi réformant la loi d'orientation de 1975 est en cours d'élaboration avec pour objectif principal « la compensation du handicap ». Enfin, elle a félicité l'organisateur de ce salon, la Fédération hospitalière de France, pour son implication dans une politique de solidarité et qui « recherche le meilleur sans chercher l'impossible ».
Pour les personnes âgées, Hubert Falco a salué « le volontarisme de M. Larcher » et s'est félicité de cette manifestation qui permet rencontres et échanges entre professionnels, industriels, politiques et grand public autour d'un thème brûlant. Conscient des besoins des personnes âgées et de l'augmentation constante du nombre de personnes âgées dépendantes, il précise que la situation actuelle « n'est pas le fruit d'une politique de dix mois ». Courageusement, il a abordé, entre autres, le sujet de l'allocation personnalisée d'autonomie : il fallait agir « en urgence pour répondre à une exigence de financement sans modifier l'équilibre général de la loi ». « Les nouvelles dispositions visent à sauvegarder l'APA, à passer le cap difficile de l'année 2003 », a-t-il insisté. Le nouveau barème « ne modifie pas les règles applicables en établissement » ; à domicile, même si « l'équilibre est difficile à trouver, il n'affecte pas les revenus les plus faibles et 40 % des bénéficiaires ne verseront aucune participation ».
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature