DANS LE DOMAINE de l'imagerie spécifique de la main, de nouveaux appareils d'IRM adaptés au membre supérieur et utilisable en cours d'intervention ont été développés par les constructeurs. Il s'agit de matériels d'acquisition des images de 20 cm de diamètre placés sous cage de Faradet. Pour le Pr Gilbert, « on peut imaginer à l'avenir que les chirurgiens de la main puissent utiliser ce type d'IRM sans recours aux radiologues comme aide diagnostique et technique au bloc opératoire ». Parmi les nouveaux appareils, on peut aussi citer les échographies 4D qui permettent d'étudier la mobilité de la main des fœtus et constituent un instrument supplémentaire dans la caractérisation morphologiques et structurelle des pathologies du membre supérieur.
Pour les progrès techniques, le Pr Gilbert a retenu le travail du Dr G. Lindborg (Göteborg) qui a présenté un nouveau type de prothèses sensitives de la main. Ces gants très fins pourraient être utilisés chez des sujets ayant subi un accident ou des brûlures de la main et qui, de ce fait, ont vu leur sensibilité manuelle diminuer, voire s'annuler, dans certains territoires.
Un gant pour compenser la perte du toucher.
Le matériel développé par l'orthopédiste suédois est relié par des électrodes à un casque placé dans l'oreille. Selon le type de surface touché (dure, fine, molle, rugueuse, etc.), un son différent est transmis à l'oreille et le patients peut ainsi, après apprentissage de quelques semaines, remplacer en partie son toucher par le développement d'un autre sens (l'audition). Cette technique a été évaluée par IRMf, et elle pourrait désormais être proposée dans le cadre de la rééducation fonctionnelle des traumatisés de la main.
L'une des nouveautés en réparation des lésions des mains en rapport avec une section de la moelle épinière consistait dans l'établissement de pontages nerveux : un nerf sus-lésionnel (donc, fonctionnel) est relié à un muscle sous-lésionnel, afin de permettre une mobilisation plus physiologique. C'est ce qui est pratiqué par l'équipe du Pr Brunelli (Brescia, Italie) chez des sujets souffrant de paraplégie et qui est aussi proposé dans les suites des lésions traumatiques des plexus brachiaux.
Recherche de biomatériaux actifs.
Enfin, le Dr M. Merle (Nancy) a présenté les résultats des expériences menées dans son laboratoire de recherche des biomatériaux actifs : fils à résorption variable, irradiation des fils de suture, inclusion d'accélérateurs de la cicatrisation libérés par relargage au sein d'un fil résorbable... L'ensemble de ces techniques pourrait représenter une avancée dans la chirurgie de la main où les structures anatomiques en présence sont nombreuses et variées au sein d'un espace restreint.
« Chirurgie de la main, le présent du futur », un congrès organisé par la Générale de santé.
* Clinique Jouvenet, Générale de santé, Paris.
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