Malgré plus de 40 ans de recul, des études validées et les recommandations des sociétés savantes, la neurostimulation médullaire est trop souvent perçue, en France, comme un dernier recours. Elle est néanmoins indiquée dans les lombosciatiques chroniques qui récidivent ou persistent après une opération du rachis anatomiquement réussie, les lésions nerveuses périphériques et les douleurs du membre fantôme. Mais seulement 30 % des patients qui pourraient en bénéficier y ont accès. La technique est pourtant peu invasive, paramétrable, réversible et sans échappement sur le long terme.
Un dispositif médical, de la taille d’une carte de visite un peu épaisse, implanté sous la peau de l’abdomen et connecté à des électrodes, envoie des impulsions électriques à la surface de la moelle épinière afin d’empêcher les signaux douloureux d’atteindre le cerveau via le système nerveux.
Auto-ajustement de la stimulation
Jusqu’ici, en dépit du soulagement apporté, la plupart des patients sous stimulation médullaire rapportaient des sensations désagréables lors des changements de position. La moelle épinière est en effet souple et sa position dans la colonne vertébrale change avec les mouvements. Pour être confortable, l’amplitude des impulsions électriques doit donc varier en fonction de la distance entre l’électrode et la moelle.
C’est tout l’intérêt du neurostimulateur Restore Sensor mis au point par Medtronic. Selon le Dr Philippe Rigoard, neurochirurgien au CHU de Poitiers, qui a participé avec ses 7 autres cliniciens européens à son développement, ce neurostimulateur rechargeable est novateur à deux titres. « Il est capable, grâce à un accéléromètre, d’adapter automatiquement l’intensité de la stimulation à la position, et un disque dur intégré enregistre tous les changements de position du patient, ce qui permet au médecin d’analyser objectivement l’efficacité des programmations du boîtier et de les modifier si nécessaire, pour qu’au final la douleur se fasse oublier ».
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