En France, l'incidence de l'insuffisance cardiaque (IC) est d'environ 120 000 nouveaux cas par an, mais, compte tenu du vieillissement de la population, ce nombre devrait s'accroître dans les prochaines années (1). La prise en charge thérapeutique de cette affection grevée d'une mortalité très lourde (50 % de décès à cinq ans) s'appuie sur plusieurs types de molécules : diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), bêtabloquants, digitaliques. On peut également faire appel à d'autres techniques non pharmacologiques, notamment chirurgicales. Si de nombreux essais ont permis d'apporter la preuve du bénéfice majeur apporté par les IEC dans cette indication, quelle est l'importance de leur utilisation en pratique ? Apparemment insuffisante. L'étude Improvement (2), qui a analysé la prise en charge des patients insuffisants cardiaques par 1 363 médecins généralistes dans quinze pays européens, a montré à cet égard que seulement 60 % des malades recevaient des IEC et que la dose prescrite correspondait généralement à la moitié de la dose optimale recommandée. Cette discordance entre des faits établis par les essais thérapeutiques et la pratique clinique peut trouver des explications : moindre prescription dans certains sous-groupes (sujets âgés, femmes), mauvaise tolérance, difficultés d'observance. Informer les médecins des bénéfices de l'administration des IEC dans l'IC, augmenter leur prescription dans certaines populations sous-traitées, en particulier chez les sujets âgés, encourager la coopération entre les médecins généralistes, les cardiologues et l'hôpital font partie des mesures visant à réduire cette discordance tout autant que le choix de la molécule. A cet égard, il a été rappelé que le perindopril (Coversyl) était doté de propriétés pharmacologiques tout à fait adaptées au traitement de l'IC. Cet IEC a en effet une durée d'action d'au moins 24 heures, une tolérance excellente, en particulier sur la pression artérielle (3, 4). En outre, sa très bonne maniabilité rend la titration initiale beaucoup plus simple et l'atteinte de la dose recommandée plus facile. Dans l'étude Improvement, le perindopril était d'ailleurs prescrit à la dose recommandée dans 91 % des cas.
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(1) « Revue du Praticien », 2002 ; 52 : 1641.
(2) « Lancet », 2002 ; 360 : 1631.
(3) « Int J Clin Pract », 1999 ; 53 : 25-30.
(4) « J Am Ger Soc », 2001 ; 49 : 1-2.
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