Epidemiologie

Les infections à méningocoque en baisse

Publié le 09/12/2011
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L’incidence des infections à méningocoques est encore en baisse en 2010, selon un article du BEH. Une diminution qui concerne surtout les IIM de sérotype C, et surtout visible chez les moins de 1 an et les plus de 25 ans.

La fréquence globale des infections invasives à méningocoque (IIM), déjà en diminution depuis 2008, accuse une baisse encore plus marquée en 2010. Tel est le constat dressé par l’InvS dans le BEH du 6 décembre. Ainsi, le taux d’incidence, qui se situait depuis 20 ans entre 1 et 2 cas pour 100 000 habitants est passé - en 2010 - sous la barrière des 1 pour 100 000, avec 0,89 cas pour 100 000 habitants (522 cas déclarés).

Une maladie des jeunes

Les groupes d’âge les plus touchés sont les moins de 1 an, les 1-4 ans et les 15-19 ans.

25% des malades ont déclaré un purpura fulminans (130 cas). 10% des patients sont décédés (53 cas) et 6% (28 cas ) ont présenté des séquelles. Les séquelles les plus fréquemment citées sont les troubles neurologiques, les nécroses cutanées.

Seule l’incidence des IIM C est en baisse

Ces IIM sont en grande majorité de sérogroupe B (74%). 17% étaient de sérogroupe C, 5% du groupe Y, 2% du groupe W135 et 1% de sérogroupes plus rares.

Mais toutes les IIM ne voient pas leur taux d’incidence en baisse.

En effet, les taux d’incidences des IIM B et des IIM W135 sont restés stables, alors que celui des IIM C est en forte diminution (-35%) et celui les IIM Y est en légère hausse.

On pourrait supposer que les recommandations vaccinales contre le méningocoque C parues en 2010 et préconisant une dose entre 12 et 24 mois et un rattrapage jusqu’à 24 ans révolus aient eu un impact sur cette baisse des IIM C. Toutefois, « il est difficile d’évaluer la part de cette vaccination, étant donné que la baisse notable des IIM C a débuté antérieurement aux recommandations vaccinales et qu’elle a touché des groupes d’âge non ciblés (les moins de 1 ans et les 25 ans et plus). Cependant, cette tendance devrait se poursuivre du fait de cette stratégie vaccinale », avance l’Invs.

Charlotte Demarti

Source : lequotidiendumedecin.fr