Développer la transplantation rénale en France ? Alors qu’un plan greffe 2012-2016 est actuellement porté par l’Agence de la biomédecine (Cf. Décision Santé - Le Pharmacien Hôpital N° 286 pp. 8 et 9), la Haute Autorité de santé propose des pistes de travail dans un document récemment publié (http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1292525/comment-developper-la-tr…). Comment expliquer cette forte mobilisation ? Elle traduit le décalage qui s’aggrave au fil des ans entre le nombre de patients inscrits sur les listes d’attente et les malades effectivement greffés chaque année. À ce premier constat s’ajoutent de fortes disparités régionales qui signent une rupture dans l’égalité d’accès aux soins.
Comment dans ce contexte accroître l’activité de greffe ? Une première réponse est d’augmenter le prélèvement de reins sur donneurs décédés. Trois axes dans ce cadre ont été identifiés, à savoir l’amélioration du recensement des donneurs en état de mort encéphalique, la réduction du taux de refus et l’élargissement du pool de donneurs. Pour autant, ces mesures sont insuffisantes pour enrayer la pénurie. Par ailleurs, on ne dispose pas d’évaluation sur l’impact de ces axes pris isolément ou sur leur combinaison.
L’accent mis sur le prélèvement de reins sur donneurs vivants est une autre piste de travail. Si les bons résultats sont désormais validés dans la littérature internationale, les obstacles organisationnels sont un frein à l’essor de la méthode en France.
Face à ces contraintes, comment optimiser la répartition des organes ? Par un accès facilité à la liste d’attente par exemple. Ce qui conduit à la rédaction de recommandations ciblant le processus d’accès.
Bref, ce chantier en cours où il n’existe pas de réponse simple n’est pas prêt de s’achever.
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