LE BAROMÈTRE 2007 de « Décision santé »/TNS Sofres, réalisé en partenariat avec BMS (Bristol-Myers Squibb), a permis de sonder l'opinion des cadres hospitaliers au début de 2007. Au total, 351 personnes ont répondu à l'enquête : des directeurs, des médecins, des surveillantes générales et des pharmaciens, issus à la fois du secteur hospitalier public et privé.
De cette étude, il ressort que la confiance des hospitaliers dans l'avenir de l'institution est entamée. Six sondés sur dix se disent pessimistes sur l'avenir du système de santé ; leur vision, cependant, est moins négative qu'en 2005, où à peine 30 % des sondés se disaient «optimistes» pour la suite. La qualité des soins s'améliore pour 38 % des cadres hospitaliers, mais elle se détériore pour 18 % d'entre eux.
Autre réponse ambivalente : 58 % des sondés estiment que l'égalité dans l'accès aux soins est une réalité et, pourtant, 52 % d'entre eux considèrent qu'il persiste des «inégalités interrégionales».
S'agissant de l'appréciation des réformes hospitalières lancées sous le quinquennat qui s'achève, l'enquête de la Sofres dresse un bilan «mitigé». Près de la moitié des cadres interrogés estiment que la tarification à l'activité a modifié les critères de choix du médicament – un sur cinq ne se prononce pas. Seulement 38 % estiment que la T2A a amélioré les pratiques médicales. De tous les cadres hospitaliers interrogés, les pharmaciens sont les plus favorables à la T2A. Pour les trois quarts des cadres, les contraintes budgétaires sont perçues comme un obstacle au développement de la qualité des soins – il s'agit là d'une constante observée chaque année par le baromètre hospitalier de la Sofres.
La nouvelle gouvernance hospitalière, autre pilier du plan Hôpital 2007, semble bien acceptée sur le principe. Mais les directeurs sont plus nombreux que les médecins à considérer que le binôme médecin-directeur peut améliorer le fonctionnement de l'établissement. Autre bémol : les soignants, de l'avis de beaucoup, sont insuffisamment impliqués dans cette nouvelle gouvernance.
La Sofres a profité du contexte préélectoral pour sonder les hospitaliers sur leurs attentes. Et c'est là le dernier enseignement de l'enquête : praticiens et directeurs ne se font guère d'illusions. Seul un tiers d'entre eux pensent que l'élection d'un nouveau chef d'Etat peut avoir un impact sur le fonctionnement de l'institution hospitalière. Si la droite l'emporte, certains craignent une intensification de la pression financière (43 %). Si le candidat élu est de gauche, une majorité (59 %) s'attend à un immobilisme politique dans le champ hospitalier.
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