Après un premier essor reposant sur la mobilisation des pharmaciens, le marché des génériques a depuis juin 2002 une nouvelle dynamique ; il est passé de 3,4 % du marché pharmaceutique remboursable en valeur et 7 % en volume en juin 2002 à 5,3 % et 10 % respectivement en septembre.
Une dynamique qui repose sur un acte de substitution facilité par la levée de certains freins. Tout d'abord, les médecins se sont engagés à prescrire à hauteur de 25 % en DC en contrepartie de la revalorisation de la consultation à 20 euros ; ensuite, les patients font preuve désormais d'une meilleure adhésion au générique.
Le marché français a ainsi évolué trois fois plus vite que ceux de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne, a signalé Didier Barret, président de Merck Génériques, qui a affirmé que le générique en France pouvait et devait aller plus loin, notamment avec l'élargissement du répertoire de l'AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé). Un avenir qui pourrait cependant être obscurci par certaines mesures inscrites dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale de 2003 (PLFSS). Didier Barret a mis en garde contre la mise en place « brutale » d'un forfait de remboursement susceptible d'entraîner, à l'exemple de l'Espagne, une baisse des prix des princeps et, partant, une chute du marché des génériques.
« Les modalités de mise en œuvre du forfait devront respecter un développement harmonieux du générique par molécule, avec une application qui n'entrerait en vigueur qu'au terme d'un délai de 18 à 24 mois après l'inscription au répertoire et uniquement si le volume de générique est insuffisant. Le prix forfaitaire doit être calculé sur la base d'un prix moyen pondéré par les volumes du princeps et de ses génériques. »
Pour le président de Merck Génériques, le contexte actuel requiert une double mobilisation : le déploiement de la prescription en DC par le médecin et le développement de la substitution sur la totalité du répertoire de l'AFSSAPS.
Le potentiel du marché du générique est considérable, surtout si l'on observe les molécules qui tomberont dans le domaine public dans les trois années à venir. Restant résolument optimiste, Merck Génériques, leader du générique en France avec 26,5 % de part de marché (1), a identifié des enjeux capitaux pour maintenir et consolider son leadership, notamment au niveau de la R&D. Il a exprimé sa volonté de mieux servir les acteurs du marché, notamment par la qualité des services. Sans oublier l'enjeu industriel avec la prise en compte des standards de qualité les plus stricts, la fiabilité de l'approvisionnement et la capacité à répondre aux besoins.
(1) Marché DCI. Source Gers, septembre 2002.
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