Les hospitalo-universitaires persistent et signent.
Depuis mercredi, ils ne participent plus à aucune réunion administrative d'aucune sorte (ni commissions de matériel ou autre, ni CME - commission médicale d'établissement) et ils ne notent plus les copies d'examens et de concours qu'ils corrigent. Leur grève qui, si elle est bien suivie, est de nature à installer une certaine pagaille dans les CHU, est illimitée. Elle durera tant que le ministère ne répondra pas favorablement à leurs demandes de revalorisation de leurs métiers.
Cinq syndicats emmènent dans cette lutte les professeurs des universités-praticiens hospitaliers (PU-PH) et les maîtres de conférences-praticiens hospitaliers (MCU-PH). Il s'agit du SNAM-HP (Syndicat national des médecins, chirurgiens, spécialistes et biologistes des hôpitaux publics), du SNPHU (Syndicat national des professeurs hospitalo-universitaires), du SNHU (Syndicat national des hospitalo-universitaires), du SNMBCHU (Syndicat national des médecins et biologistes des CHU) et du SAMHUR (Syndicat autonome de la médecine hospitalo-universitaire et de la recherche). Ces organisations s'opposent au ministère de la Santé depuis maintenant plusieurs semaines pour la rédaction d'un protocole sur l'attractivité des carrières hospitalo-universitaires. Les syndicats, qui réclament notamment l'instauration d'une prime de fin de carrière, l'augmentation de la part hospitalière des salaires des PU-PH et des MCU-PH et la mise en œuvre d'une date mobile de départ en retraite se heurtent, affirme le Pr Claude-François Degos, président du SNAM, « à une fin de non-recevoir systématique » des pouvoirs publics. Lesquels font des propositions que les professionnels ne rejettent pas totalement mais qu'ils jugent « insuffisantes ».
Peu coutumiers de la grève, les hospitalo-universitaires paraissent très déterminés. « Nous ne sommes pas politisés. Dans l'attente d'une réponse correcte, nous continuerons notre grève quoi qu'il arrive aux prochaines élections », affirme le Pr Degos.
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