Les hospitaliers se mobiliseront de nouveau le 22 janvier

Publié le 17/12/2003

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Entamé mardi dernier par une journée d'information et de mobilisation, le mouvement de protestation des sept organisations de médecins et de personnels hospitaliers mécontentes de la politique de Jean-François Mattei (la CHG, l'INPH, la CMH, la CGT, FO, SUD et la CFTC) ne va pas s'arrêter là.

Alors que, mardi, les hospitaliers se sont parfois mobilisés jusqu'à la grève (les psychiatres, en particulier, étaient sur le point), qu'ils ont organisé des conférences de presse communes médecins-personnels, se sont réunis en AG, rendus en délégation dans les agences régionales de l'hospitalisation, le 22 janvier, rebelote : l'hôpital public sera le siège d'une nouvelle journée d'action.
Dénonçant à la fois « les risques de remise en cause des missions de service public avec la mise en route de la tarification à l'activité » et « l'insuffisance (...) des moyens financiers et humains pour répondre aux besoins de la population », les syndicats en colère n'ont manifestement pas entendu les paroles d'apaisement de Jean-François Mattei. A l'Assemblée nationale, le jour même de la mobilisation, le ministre a pourtant défendu son plan Hôpital 2007, affirmant qu'il « recentrait » l'hôpital sur le patient et « libérait » les médecins. Il s'est accordé avec les hospitaliers sur le point du « désenchantement » de l'hôpital public - « Il est vrai, a-t-il affirmé, que l'hôpital prend de plein fouet les inconséquences du passé : 70 % de vétusté dans les bâtiments, pénurie de personnels, équipements notoirement insuffisants. »
Le ministre a, en outre, reçu mardi matin les organisations de personnels. Il leur a dit, comme il l'avait dit aux médecins il y a une semaine, qu'il allait leur remettre très vite une troisième version de son projet de réforme de la gouvernance de l'hôpital. Mais, même amendé, ce texte, vraisemblablement, ne convaincra pas. « Le ministre nous fait des propositions qui répondent aux demandes des uns ou des autres. Mais à la marge. Pour l'essentiel, l'économie générale du texte demeure », explique-t-on à la fédération santé de FO.