LA FÉDÉRATION des établissements hospitaliers et d'assistance privés à but non lucratif (Fehap) a organisé son congrès annuel à Montpellier. A cette occasion, la Fehap a adopté son nouveau projet stratégique, qui prévoit notamment de renforcer la communication à destination des usagers et des pouvoirs publics. En affirmant plus clairement son positionnement au sein du système de santé français, la Fehap entend «faire évoluer les rapports de force et faire en sorte que le secteur privé à but non lucratif ne soit pas uniquement une “variable d'ajustement”».
Le congrès a permis de faire le point sur les dossiers d'actualité spécifiques au secteur. Le président de la Fédération, Emmanuel Duret, estime que, «même mieux reconnu», le secteur hospitalier dit « non lucratif » «demeure vulnérable». «Nous connaissons tous, a-t-il déclaré, la situation dégradée des comptes de nombreux établissements MCO, et les incertitudes du secteur des soins de suite et de la psychiatrie face à la perspective de la tarification à l'activité» (T2A). Pour lutter à armes égales avec les autres établissements de santé, dans un contexte où la concurrence se durcit, les hôpitaux privés de la Fehap demandent à bénéficier du même traitement que les hôpitaux publics en matière de charges (sociales, foncières…). Une mission de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) confirme d'ailleurs l'existence d'un différentiel de charges entre les deux secteurs hospitaliers – l'écart serait d'environ 4 %.
La directrice de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos) au ministère de la Santé, Annie Podeur, s'est rendue à Montpellier au congrès de la Fehap. Sa présence était surtout protocolaire : les dossiers sont quelque peu figés en cette période préélectorale, si bien qu'Annie Podeur n'a pas été en mesure de faire des annonces retentissantes. La directrice de l'hospitalisation et de l'organisation des soins a toutefois abordé la question du temps de travail des médecins salariés exerçant dans un hôpital privé. Un avenant visant à étudier la transposition, au sein des hôpitaux privés participant au service public hospitalier (Psph), de la directive européenne relative au temps de travail devrait être examiné à la mi-avril, a-t-elle promis. La Fehap s'est réjouie de cette perspective, mais elle a regretté que la Dhos ne se prononce ni sur le fond du dossier ni sur son financement.
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