Alors que le congrès a commencé à examiner en novembre la réforme du système de santé, les hôpitaux de New York, mais aussi des autres grands centres urbains, craignent d’être dans la ligne de mire des parlementaires. En cause : le coût très élevé de leur offre de soins. Une disposition du projet de réforme du système de santé prévoit de lancer une vaste étude, sous la houlette de l’institut de médecine, sur les variations régionales des coûts de l’offre de soins. Cet institut devra émettre des recommandations qui seront mises en application avant 2012, et gratifieront les établissements les plus efficients. Les auteurs de cette proposition pensent en effet que les dépenses sanitaires peuvent baisser de 15 à 30 %. Les hôpitaux new-yorkais craignent ces recommandations, de peur d’être pénalisés. En effet, les hôpitaux dits « efficients » sont en zone rurale, dans l’Iowa par exemple. Ils risquent, parce qu’ils sont efficients, de recevoir des crédits, au détriment des hôpitaux des centres urbains, qui connaissent une forte augmentation de leur dépense de soins, mais sont confrontés à la prise en charge de la pauvreté et à un coût de la vie plus élevé. De même les hôpitaux new-yorkais ont mis en garde les parlementaires sur les dangers d’une réduction des crédits, arguant que les établissements new-yorkais avaient principalement en charge la formation médicale et la prise en charge de la précarité. Cette controverse remet au goût du jour une étude de l’Institut en politique de santé de Dartmouth, L’Atlas de l’offre de soins. Ce document, entre autres, fait apparaître que le montant des dépenses de soins pour un patient durant ces deux dernières années de vie est de 105 000 dollars au centre médical Langone de New York, contre 40 000 dollars au centre de Davenport, Iowa. Les chercheurs de Dartmouth pensent que les différences de coût sont dues à un recours abusif aux examens (IRM, scan…), aux actes chirurgicaux, et aux admissions. Le Dr Robert Grossman, chef de service au centre médical Langone de New York, fait remarquer que l’Atlas de Dartmouth ne prend pas en compte une donnée essentielle : le nombre de patients qui survivent au-delà de six mois. Joseph Crowley, parlementaire représentant les quartiers Queens et Bronx, tente de négocier un compromis, en introduisant des données de pondération ayant trait à la formation et la prise en charge de la précarité. Stanley Brezenoff, directeur général du groupe de santé new-yorkais Continuum Health Partners, reconnaît cependant que le management mérite d’être réformé. Dans son groupe, par exemple, il cherche à réduire le nombre de réadmissions du même patient. New York a le record national du nombre de réadmissions.
États-Unis
Les hôpitaux new-yorkais craignent la réforme de santé
Publié le 10/11/2009
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The New York Times, 3 novembre 2009.
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Source : Décision Santé: 259
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