A l'affiche
PARIS
Un texte du romancier Yann Apperry, écrit pour un atelier de théâtre dirigé par Belisa Jaoul qui en signe aujourd'hui la mise en scène. Une ambition : parler de toute guerre et de la manière dont certains êtres résistent. Mais l'ensemble est faible malgré la présence d'excellents acteurs tels Fabienne Babe, Evelyne Didi, Redjep Mitrovitsa, Eric Petitjean, Chloé Réjon. Dommage.
Théâtre national de Chaillot, salle Gémier, à 20 h 30 du mardi au samedi, en matinée le dimanche à 15 h. Durée : 1 h 35 sans entracte (01.53.65.30.00). Jusqu'au 30 mars. Texte chez Actes Sud-Papiers.
« Mangeront-ils ? »
Une pièce du théâtre en liberté de Victor Hugo magnifiquement mise en scène par Benno Besson sous des masques de Werner Strub, des costumes colorés d'Elsa Pavanel, dans un décor de Jean-Marc Stehlé. Un jeu délié et vif, drôle, mais qui n'étouffe jamais le caractère corrosif de cette pièce dans laquelle Hugo se moque violemment du pouvoir. Une excellente distribution avec, notamment, dans le rôle du Roi de Man un Gilles Privat extraordinaire. Du grand théâtre beau, simple, puissant et qui s'adresse à chacun. Un spectacle que les enfants comme leurs parents peuvent voir dans la joie. Il est divertissant. Mais il est aussi très représentatif et de l'audace intellectuelle, morale, politique de Victor Hugo et de son génie d'écrivain.
Théâtre de la Ville, à 20 h 30 du mardi au samedi. Durée : 1 h 45 sans entracte (01.42.74.22.77). Texte publié par L'Avant-Scène Théâtre. Jusqu'au 15 mars.
BANLIEUE
« La Sonate des spectres »
Pour traduire scéniquement les troublantes pensées d'August Strindberg dans cette pièce envoûtante, Daniel Jeanneteau qui la met en scène s'appuie sur des moyens intéressants, tel ce grand écran qui lui permet de diffuser des images de personnages, comme autant de fantômes ou transforme des éléments indiqués en somptueuses apparitions tel le rideau aux fleurs, les jacinthes bleues des didascalies. Jeanneteau s'inscrit dans la pensée spirituelle, artistique de Claude Régy. Cela demande une très grande précision aux interprètes. La représentation peut paraître languissante, trop sophistiquée notamment dans son énonciation. Reste que quelque chose passe de cette œuvre angoissante même si la mise en scène, les comédiens n'échappent pas à ce qui apparaît comme un certain maniérisme.
Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis, à 20 h 30 les lundi, jeudi, vendredi, samedi, mardi à 19 h 30, dimanche à 16 h. Durée : 2 h 15 sans entracte (01.48.13.70.70).
REGION
« Portrait d'une femme »
Création en France d'une pièce de Michel Vinaver publiée aux éditions Actes Sud. Douze acteurs parmi lesquels Chantal Deruaz, Elsa Lepoivre, Didier Sauvegrain. Une mise en scène de Claude Yersin. Une occasion de découvrir un texte encore inconnu du public.
Nouveau théâtre d'Angers, du 11 au 16 mars et du 1er au 1 avril, à 20 h 30 sauf mercredi et jeudi à 19 h 30, dimanche à 17 h. Relâche les 7 et 13 avril (02.41.88.90.08).
« La Puce à l'oreille »
Feydeau/Nordey, voilà un mariage qui risque de décoiffer ! Le metteur en scène plus familier du répertoire contemporain (mais il a aussi monté, notamment, Marivaux et Shakespeare), s'explique en soulignant que pour lui, Feydeau est celui qui a su le mieux « explorer la vie du cauchemar éveillé ». Il entend dans « la Puce à l'oreille » un chef-d'œuvre de « nonsense », une mécanique exceptionnelle. Bref, il découvre Feydeau avec sa troupe. On a hâte de voir !
Théâtre national de Bretagne, du 11 au 29 mars, à 20 h 30 les mardi, jeudi, vendredi, à 19 h 30 les mercredi et samedi (02.99.31.12.31).
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