SEULE UNE minorité de femmes considèrent les maladies cardio-vasculaires comme la plus grande menace pour leur santé et leur bien-être. La plupart redoutent beaucoup plus le cancer, notamment le cancer du sein.
Or, en France, une femme sur trois meurt des suites directes d'une maladie cardiaque ou d'un accident vasculaire cérébral :
- le risque de mourir d'une premier accident cardiaque est de 50 % chez la femme, contre 30 % chez un homme ;
- après 50 ans, 38 % des femmes victimes d'infarctus du myocarde meurent dans l'année, contre 25 % des hommes ;
- 63 % des femmes décédées à la suite d'un accident cardiaque n'avaient aucun signe précurseur de maladie coronaire.
Enfin, si les femmes de 35 à 64 ans sont quatre fois moins victimes d'infarctus que les hommes du même âge, cette différence s'atténue au-delà (1), les maladies cardio-vasculaires touchant les femmes dix ans plus tard que les hommes, vraisemblablement à cause de l'effet protecteur des estrogènes avant la ménopause.
Symptomatologie coronarienne trompeuse.
La maladie coronaire est de loin la première cause de mortalité chez les femmes, et elles ne le savent pas.
La symptomatologie est souvent trompeuse, même en cas d'infarctus du myocarde, ce qui peut expliquer un retard de prise en charge et de traitement, d'autant que les tests diagnostiques sont souvent d'interprétation difficile. Toutes les études montrent que la femme arrive plus tardivement que l'homme à l'hôpital et est traitée en moyenne une heure de plus après le début des symptômes, précise le Dr Marie-Claude Morice (Institut cardio-vasculaire Paris Sud, Paris).
De surcroît, chez les femmes, la probabilité que les facteurs de risque cardio-vasculaire soient évalués est moindre que chez les hommes qui, en outre, ont deux fois plus de chance de subir des examens à visée diagnostique et de recevoir un traitement (2).
Cette discrimination en faveur des hommes dans la prise en charge des maladies cardio-vasculaires conduit à des résultats thérapeutiques moins favorables pour les femmes (3).
Le défi à relever est de sensibiliser les femmes sur les signes atypiques et trompeurs de la maladie coronaire, sur les facteurs de risque cardio-vasculaire, et de les informer sur les différentes possibilités thérapeutiques (traitement médicamenteux, procédures de cardiologie interventionnelle, pontage aorto-coronaire) afin qu'elles puissent bénéficier d'un diagnostic précis et d'une prise en charge précoce et adaptée.
Le programme Grow.
Guidant Corporation, leader mondial dans le traitement des pathologies cardiaques et vasculaires, contribue par l'intermédiaire du programme Grow (Guidant Reaches Out to Women) à accroître la sensibilisation des femmes aux risques des maladies cardio-vasculaires, à sensibiliser les médecins aux disparités de symptômes, de diagnostics et de traitements entre hommes et femmes, à encourager la communauté médicale à alerter des femmes sur l'importance de ces risques.
Euro Paris Course on Revascularization 2004.
Conférence de presse organisée par Guidant Corporation, avec la participation du Pr Hélène Eltchaninoff (hôpital Charles-Nicolle, université de Rouen), du Dr Marie-Claude Morice (Institut cardio-vasculaire, Paris Sud) et Nicky Spaulding, président de Guidant Emeac, Bruxelles, Belgique.
(1) Etude Monica réalisée dans 21 pays par l'OMS Report 2002 « Lancet », 353 (9164) :1547-1557.
(2) A. L. Arnold et al., « Am J Cardio » 2001 ; 88 : 1037-1040.
(3) N. K. Wenger. Coronary Heart Ddisease : the Female Heart is Vulnerable. « Progress in Cardiovascular Diseases », 2003 ;
46 (3) :199-229.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature