EN ITALIE, près de 70 % des gynécologues refusent de pratiquer une interruption volontaire de grossesse (IVG). Légalisé en 1978, l'avortement est assorti d'une clause médicale d'objection de conscience. Le recours à celle-ci, dans le secteur hospitalier, est passée de 58,7 % en 2003 à 69,2 % en 2007 et de 45,7 % à 50,4 % chez les anesthésistes également concernés par ce type d'intervention. Sur la même période, le front du refus chez les gynécologues a progressé de 44,1 % à 83 % en Campanie, la grande région de Naples, et de 44,1 % à 84,2 % en Sicile. Le nombre d'IVG, lui, est passé de 131 018 en 2006 à 127 038 l'année suivante. Le nombre d'avortements, également en baisse, se situerait autour de 15 000 par an, estime le ministère italien de la Santé. «La loi est en danger», et l'IVG «ressemble de plus en plus à un véritable parcours d'obstacles», commente le Dr Ansa Silvio Viale, gynécologue milanais, figure de proue du mouvement pour la défense du droit à l'interruption volontaire de grossesse. Un droit qui a été mis à mal, notamment lors de la campagne des législatives des 13 et 14 avril 2008. Une liste anti-avortement présentée par un proche de Silvio Berlusconi, le journaliste Giulio Ferrara, a recueilli finalement 0,37 % des voix. Une descente de police dans un hôpital napolitain, afin de vérifier les conditions d'application d'un avortement thérapeutique (limite légale de 24 semaines), avait provoqué aussi une vive polémique.
IVG en Italie
Les gynécologues désertent
Publié le 24/04/2008
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Le Quotidien du Mdecin
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 8361
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