ON sait qu’ un IMC élevé dans l’enfance ou dans l’adolescence est associé à un risque cardio-vasculaire accru ultérieurement, et que cette association est linéaire. Mais, d’une part, on manque d’études prospectives ; d’autre part, on estime que l’IMC est un mauvais reflet de l’adiposité dans l’enfance. Enfin, on n’a pas exploré le lien entre les différentes mesures de l’adiposité et le risque cardio-vasculaire. D’où l’intérêt d’une nouvelle étude longitudinale dont l’objectif était d’évaluer les associations prospectives entre, d’un côté, IMC, tour de taille et masse grasse dans l’enfance et, de l’autre, risque cardio-vasculaire à l’âge de 15-16 ans.
Ont été inclus 5 235 enfants âgés de 9 à 12 ans. En pratique, on a mesuré l’IMC, le tour de taille et la masse grasse (par absorptiométrie biphotonique) à l’inclusion puis à 15-16 ans.
À 15-16 ans, on évaluait également la tension systolique et diastolique, la glycémie à jeun, l’insulinémie, les triglycérides, le LDL cholestérol et le HDL cholestérol.
Sans entrer dans les détails, l’étude montre que le tour de taille et la mesure directe de la masse grasse dans l’enfance font aussi bien mais pas mieux que l’IMC en ce qui concerne une association à des facteurs de risque cardio-vasculaires dans l’adolescence.
Par ailleurs, les filles dont le surpoids évolue favorablement entre l’enfance et l’adolescence ont à l’adolescence un profil de risque cardio-vasculaire similaire à celui des filles qui n’étaient pas en surpoids. Chez les garçons, les choses sont un peu différentes : ceux qui passent d’un surpoids à un poids normal ont un risque cardio-vasculaire intermédiaire entre celui des garçons qui avaient un poids dans l’enfance et dans l’adolescence et celui des garçons qui avaient un surpoids dans l’enfance et dans l’adolescence.
Debbie Lawlor et coll. « BMJ » en ligne.
lequotidiendumedecin.fr, le 26/11/2010
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