C?es limites ne sont pas encore atteintes, un certain nombre de pancréas ne sont pas utilisés. Mais, même en optimisant les prélèvements de pancréas, pour des greffes de pancréas ou d’îlots, on buterait sur l’inadéquation entre leur nombre et celui de patients DT1 à greffer. « A mon sens, explique le Pr Alfred Penfornis, il s’agit d’une étape préparant les greffes d’autres sources de cellules insulinosécrétrices, provenant de cellules souches, de la régénération des propres cellules insulinosécrétrices du patient, ou encore de la différenciation en cellules insulinosécrétrices de cellules adultes d’autres organes. Cependant, dans le cas idéal de cellules provenant du patient lui-même, le problème de l’auto-immunité subsistera. Le terrain auto-immun à l’origine de la destruction des cellules insulinosécrétrices persistetoujours. La greffe d’îlot est pour cela un excellent modèle pour appréhender cette difficulté de contrôler l’auto-immunité et préparer l’avenir »
Bénéfice/Risque
?Même limitée dans ses indications, cette technique rend néanmoins de grands services à certains patients. Les indications actuelles répondent au principe suivant : les bénéfices attendus compensent, voire surpassent, les inconvénients, principalement ceux liés aux complications du traitement immunosuppresseur. Or, la grande majorité des DT1 a, heureusement, une qualité de vie et un état de santé qui ne justifient pas de prendre ce risque. En plus de l’indication historique (patients qui ont reçu ou en attente d’un greffon rénal dans l’idée de « profiter » du traitement immunosuppresseur requis pour la greffe de rein et d’éviter le risque de récidive de la néphropathie sur le greffon), depuis le début des années 2000, peuvent en bénéficier les patients qui souffrent d’hypoglycémies sévères et répétées, avec un diabète très instable et un retentissement majeur sur le quotidien, une qualité de vie très altérée. C’est chez ces patients que l’amélioration de la qualité de vie est la plus spectaculaire.
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