• Le prix Charles Léopold Mayer (d'une valeur de 38 112 euros) est décerné à Paolo Sassone-Corsi, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC) de l'université de Strasbourg. Paolo Sassone-Corsi a consacré ses travaux aux mécanismes régissant l'expression des gènes chez les eucaryotes. Il a démontré de façon remarquable comment les voies de signalisation intracellulaires aboutissent à l'activation de l'expression des gènes et contrôlent ainsi des phénomènes biologiques complexes comme les rythmes circadiens, la détermination du sexe et la spermatogenèse, ou encore les réponses à l'AMP (procréation médicalement assistée) cyclique.
• Le prix Paul Doistau-Emile Blutet de l'Information scientifique (7 630 euros) est décerné à Philippe Poindron, président de l'association Alsace BioValley et professeur à la faculté de pharmacie de Strasbourg. Philippe Poindron préside, depuis 1998, l'association Alsace BioValley, composante française de BioValley (les deux autres composantes étant en Allemagne et en Suisse), dont une des missions essentielles est l'information des citoyens sur les biotechnologies. Il a réalisé des fascicules d'information scientifique à destination du grand public, organisé des débats et participé aux expositions et aux manifestations annuelles de la Fête de la science ainsi qu'à des coproductions audiovisuelles.
• Le prix Victor Noury (20 000 euros) est décerné à Antoine Gessain, responsable de l'unité épidémiologie et physiopathologie des virus oncogènes (OPVO) dans le département des rétrovirus à l'Institut Pasteur, à Paris. Antoine Gessain a centré ses travaux sur l'oncogenèse virale chez l'homme et plus précisément sur l'épidémiologie clinique et moléculaire (origine, évolution et diversité génétique) de deux virus oncogènes humains : le rétrovirus HTLV1 et l'herpès virus HHV8, ainsi que les pathologies tumorales et neurologiques associées.
• Le prix Jules Martin (7 630 euros) est décerné à Michel Toledano, directeur de recherche au Commissariat à l'énergie atomique (CEA), laboratoire stress oxydants et cancers. Michel Toledano, biochimiste, a étudié à l'échelle moléculaire les mécanismes biologiques permettant la vie cellulaire dans l'environnement pro-oxydant que représente l'atmosphère terrestre riche en oxygène, la toxicité de l'oxygène pouvant conduire au stress oxydant responsable de maladies neurodégénératives, de certains cancers et du vieillissement. Il s'agit d'un véritable système de veille cellulaire capable de détecter la présence d'oxydants et de déclencher la production d'antioxydants. Ce système de surveillance découvert chez la levure est conservé chez l'homme et son étude permettra de mieux comprendre les mécanismes qu'utilise une cellule pour répondre au stress oxydant et ainsi lutter plus efficacement contre les pathologies qu'il provoque.
• Le prix Jaffé (7 630 euros) est décerné à Hervé Vaucheret, directeur de recherche à l'Institut national de recherche agronomique (INRA) à Versailles. Hervé Vaucheret a participé à la découverte des mécanismes épigénétiques qui protègent les génomes et les cellules contre les acides nucléiques invasifs endogènes (transposons, duplications) ou exogènes (virus, bactéries). Ses travaux prennent une portée très générale puisque les gènes mis en évidence chez les plantes et d'autres organismes modèles apparaissent comme les homologues directs de gènes impliqués dans des pathologies humaines.
Les grands prix de l'Académie des sciences
Publié le 24/11/2003
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7432
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