Les Grands Ballets, ambassadeurs de Montréal

Publié le 22/06/2008
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PAR UNE BELLE matinée de fin d'hiver canadien, « le Quotidien » a pu voir travailler les Grands Ballets canadiens dans leur école située dans un quartier de charme et branché de l'est francophone de Montréal. Une troupe composée de trente-quatre danseurs, canadiens mais aussi français (cinq, dont Rachel Rufer et Hervé Courtain, un ancien du ballet de l'Opéra de Paris), américains, japonais…

Bon esprit de troupe, bases techniques classiques solides, fondamentales pour une compagnie dont le répertoire est majoritairement contemporain, puisé dans le réseau de chorégraphes européens de Gradimir Pankow, son directeur artistique, formule que les Américains lui envient et copient. Les chorégraphes canadiens qui ont déjà leur compagnie et une réputation mondiale, comme Chouinard ou Locke, n'en font donc pas partie. On ne chôme pas car la compagnie assure quatre créations par an, plus le traditionnel « Casse-Noisette » de Noël. Les danseurs doivent pouvoir – et peuvent – changer de peau avec chaque style. Gradimir Pankov, ancien du Nederlands Dans Theater et du Cullberg Ballet, a un projet pour une école de danse qui devrait voir le jour en 2012 dans le coeur culturel de Montréal, la place des Arts, avec un cycle d'enseignement polydisciplinaire de trois ans comprenant théâtre, tai-chi, percussions…, sur le modèle Mudra de Maurice Béjart. Aujourd'hui, la compagnie tourne avec 70 spectacles par an en tournée et une quarantaine à Montréal. Elle a à coeur d'être l'ambassadeur de sa ville, qui ambitionne de devenir une capitale internationale culturelle francophone, le pôle culturel du Canada, et de prendre sa revanche sur Toronto, laquelle lui a récemment volé la vedette.

> O. B.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8397