IL EST DEUX FILMS dont il est difficile de n’avoir pas entendu parler. Côté français, on compte beaucoup sur le retour des Bronzés, vingt-six ans après leurs dernières aventures. C’est le 1er février que l’on doit retrouver l’ex-bande du Splendid, Lhermitte, Clavier, Balasko et les autres, toujours devant la caméra de Patrice Leconte. Ils ont vieilli, leurs spectateurs aussi, sans doute. Côté américain, l’adaptation du superbest-seller de Dan Brown, « Da Vinci Code », réalisé par Ron Howard avec Tom Hanks et Audrey Tautou. Première au festival de Cannes le 17 mai et peut-être le même jour au Louvre, où plusieurs scènes ont été tournées.
Moins médiatique mais au moins aussi intéressant, « le Secret de Brokeback Mountain », un western dans lequel Ang Lee décrit la relation de deux jeunes ranchers incarnés par Heath Ledger et Jake Gyllenhaal (le 25 janvier). Le même jour arrive « Munich », le film qu’a inspiré à Steven Spielberg la tragédie des jeux Olympiques de 1972, la prise en otage d’athlètes israéliens par des terroristes palestiniens. Le réalisateur de « la Liste de Schindler » met en scène la traque des commanditaires par les services secrets israéliens en ne cachant pas les doutes du jeune agent (Eric Bana) qui mène cette mission ultrasecrète.
A l’approche des golden globes et des oscars, les films américains de qualité vont se bousculer sur les écrans français. Comme « le Nouveau Monde », prévu le 8 février, l’histoire du colon anglais et de la belle Indienne Pocahontas revisitée par Terrence Malick, cinéaste rare qui prend son temps pour réaliser des films qui ne se laissent pas oublier (trois seulement en trente ans, « la Ballade sauvage », « les Moissons du ciel » et « la Ligne rouge »).
Trois belles, Zhang Ziyi, Gong Li et Michelle Yeoh, sont à l’affiche de « Mémoires d’une geisha », production Spielberg réalisée par Rob Marshall (« Chicago »), prévue le 1er mars. Le printemps verra aussi le retour de la Panthère rose (1er mars) et celui de Sharon Stone à nouveau accusée de meurtre et aux prises avec un psychiatre (« Basic Instinct 2 », réalisé par Michael Caton-Jones, 29 mars). Tandis que le mois de mai nous ramène Tom Cruise dans le troisième volet de « Mission : Impossible » et les X-Men, eux aussi pour la troisième fois.
Déridons-nous.
En français, les Bronzés ne seront pas les seuls à tenter de nous dérider. Danièle Thompson nous propose le 15 février « Fauteuils d’orchestre », pour lequel elle a réuni Valérie Lemercier, Albert Dupontel, Cécile de France et... Sidney Pollack. Après « le Placard », Daniel Auteuil retrouve Francis Veber pour « la Doublure », flanqué de Gad Elmaleh et d’Alice Taglioni (29 mars). Dans « Jean-Philippe » (5 avril), Fabrice Luchini se réveille dans un monde où Johnny Halliday (dans son propre rôle) n’est pas devenu célèbre. Jean Dujardin, le très populaire Brice de Nice, joue cette fois les espions (« OSS 117 », 19 avril).
Plus sérieux, nombre de réalisateurs s’attaquent à des sujets de société et/ou d’actualité. Laurent Cantet (« Ressources humaines », « l’Emploi du temps ») a puisé dans des nouvelles de l’écrivain haïtien Dany Laferrière pour évoquer le tourisme sexuel au féminin (« Vers le Sud »). Un beau rôle pour Charlotte Rampling, à découvrir le 25 janvier.
Claude Chabrol, toujours vaillant, a choisi l’une de ses interprètes favorites (la nôtre aussi), Isabelle Huppert, pour incarner une juge d’instruction qui enquête dans le milieu des affaires (il faut penser à Eva Joly et à l’affaire Elf). « L’Ivresse du pouvoir » est attendu le 22 février.
Un autre grand acteur, qui malheureusement a perdu le goût des grands rôles, est au rendez-vous de février (le 22). Gérard Depardieu incarne un chanteur de bal de province dans « Si j’étais chanteur » de l’intéressant jeune cinéaste Xavier Giannoli (« les Corps impatients », « Une aventure »). On reverra ce stakhanoviste le 26 avril dans « Michou d’Auber », face à Nathalie Baye (pendant la guerre d’Algérie, un couple du Berry adopte un enfant maghrébin).
Et si l’on partait dans le désert avec Eric Valli, le réalisateur d’« Himalaya, l’enfance d’un chef » ? Dans sa première vraie fiction, « la Piste » (8 février), il filme un homme et sa fille à la recherche l’un de l’autre.
Bien sûr, il y a aussi des films anglais (« Orgueil & préjugés », 18 janvier), italiens (« le Caïman », de Nino Moretti, sur Berlusconi, 17 mai), chinois (« Wu Ji », de Chen Kaige, 15 mars), russes (« le Soleil », d’Alexandre Sokourov, sur Hiro-Hito, 15 février), espagnols, latino-américains, indiens, allemands... En espérant qu’une chance leur sera donnée de trouver leur public.
Et les enfants ne sont pas oubliés, avec, entre beaucoup d’autres, « Pompoko », production du studio japonais Ghibli, grand prix du festival du film d’animation d’Annecy (18 janvier), « Bambi 2 » (1er février), « Astérix et les Vikings » (12 avril) et « Cars », production Pixar (14 juin).
* Avec 176 millions de spectateurs en 2005, la baisse est de 10 % par rapport à l’année précédente, qui avait marqué un record. « La Guerre des étoiles - Episode 3 » est en tête des entrées (7,2 millions), suivi par « Harry Potter » (6,7) et « Brice de Nice » (4,4). La baisse est de 17 % en Allemagne, 10 % en Espagne et 5 % aux Etats-Unis.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature