Les globules blancs participent à la synthèse des globules rouges

Publié le 18/03/2013
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Crédit photo : BSIP

Les macrophages sont, on le sait, des acteurs essentiels de la réponse immunitaire. Ils ont aussi d’autres propriétés importantes comme celle d’aider à la production et à l’élimination des érythrocytes, rapportent Paul Frenette et coll, une équipe américaine.

Cette observation « pourrait conduire à élaborer de nouveaux traitements contre des maladies, telles que l’anémie hémolytique ou la polycytémie, voire être utile dans les hémorragies. » Cela pourrait aussi aider dans les suites de chimiothérapie et de transplantation de moelle.

L’étude est menée chez la souris. Elle apporte un éclairage nouveau sur la façon dont l’équilibre physiologique des érythrocytes est réalisé, entre synthèse et lyse.

Dans la rate et la moelle hématopoïétique, se forment des « îles érythroblastiques » (des macrophages entourés d’érythroblastes), les macrophages nourrissant la production des érythroblastes.

Dans les sites d’hématopoïèse, les macrophages expriment une molécule de surface nommée CD19, la cialoadhésine, qui est associée à l’érythroblastogenèse. L’élimination des macrophages portant ce récepteur conduit à une réduction des érythroblastes. Sur un modèle murin de polycytémie, la réduction du nombre des macrophages CD19 normalise le nombre des érythrocytes. Par ailleurs, on le savait déjà, les macrophages ont aussi un rôle de débarras des érythrocytes âgés hors de la circulation.

Nature Medicine, 17 mars 2013.


Vers des traitements personnalisés
 
Nous avons en France une population de sujets traités dont 90 % ont une charge virale indétectable, précise le Pr Delfraissy. Mais c’est une population hétérogène : durée d’infection, profile immunitaire et taille des réservoirs peuvent être différents. « En fonction de ces paramètres, les types de stratégies qui peuvent être proposées sont différente. Nous sommes rentrés dans une aire des biomarqueurs », explique le spécialiste. Et en particulier pour ce qui concerne les réservoirs du VIH. Ainsi, les PCR ultrasensibles permettent en routine la quantification de l’ARN viral et de l’ADN proviral présents dans le sang périphérique. Des biopsies digestives donnent aussi des indications sur la présence du virus en réserve. En étant adaptés de manière personnalisée, les puissants traitements antirétroviraux vont permettre de réduire les réservoirs du virus et autres « sanctuaires ».
 
Dr BÉ. V.

Source : lequotidiendumedecin.fr