PARIS
A la fois objets d'art et de science, emblèmes du pouvoir et symboles de la conquête du monde, les Globes de Coronelli sont exposés en permanence à la BNF. Ils ont été réalisés pour le compte de Louis XIV entre 1681 et 1683, par Vincenzo Coronelli, franciscain de Venise, moine et géographe.L'une des deux sphères représente la Terre (ornée d'écritures) et l'autre, le Ciel (boule bleue cerclée de cuivre, peuplée de constellations et de créatures mythologiques). Un espace pédagogique offrira au public des pistes de compréhension des globes et de leur histoire et mettra en perspective l'état de la connaissance de la Terre et du Ciel du XVIIe siècle à nos jours.Bibliothèque nationale de France, quai François-Mauriac, Paris-13e. Tél. : 01.53.79.59.59.
Femmes exposées
On a célébré le 8 mars la Journée de la femme. Mais, grâce à quatre manifestations artistiques, l'autre sexe restera à l'honneur une bonne partie du mois de mars. L'exposition « Statuts de femmes » à la mairie du 13e rassemble des oeuvres d'Yves Hayat (notre photo), qui ne se lasse pas de glaner et de brasser des images pour les retravailler, les retoucher, les superposer.
La galerie Guislain, avec « Femmes du XXe siècle », propose quant à elle un panorama d'oeuvres contemporaines qui ont été inspirées par la figure féminine : Jacques Monory et son hommage à Greta Garbo, Peter Klasen et sa toile « Casablanca » avec néon incorporé, Kimiko Yoshida avec une « Marié qui dit non », incarnation de Marilyn Monroe, ou encore Eduardo Arroyo et l'aquarelle souriante de Joséphine Baker.
Au musée de l'Homme, « Femmes héroïques » est une installation composée de onze créatures féminines incarnant chacune un pouvoir, à la manière des « superhéroïnes » de bandes dessinées ou de dessins animés. Ces sculptures colorées, réalisées par le collectif d'artistes Arts Plus, témoignent du chemin parcouru par les femmes au cours des siècles.
Enfin, à la galerie Younique, Frédéric Calmets livre sa vision de la femme contemporaine, studieuse, active et mondaine.
– Mairie du 13e, place d'Italie, tél. 01.44.08.12.26. Jusqu'au 23 mars.
– Galerie Guislain, Etats d'Art, 35, rue Guénégaud, 6e, tél. 01.53.10.15.75. Jusqu'au 7 avril.
– Musée de l'homme, palais de Chaillot, 16e, tél. 01.44.05.72.72. Jusqu'au 30 mars. – Galerie Younique. 7, rue Lagarde, 5e, tél. 01.45.87.94.29. Jusqu'au 6 avril.
La fondation Rustin
Jean Rustin, le peintre de la chair souffrante, a dorénavant sa fondation, boulevard Raspail, à Paris. Elle présentera en permanence un ensemble de peintures et de dessins de Rustin et d'autres artistes invités et entend se poser en centre de recherches sur le travail de l'artiste.
Après s'être définitivement détourné d'une abstraction colorée, Rustin s'engagea dans une figuration où il exalte des corps crus, brutaux, absolus et animaux. Ce septuagénaire originaire de l'est de la France qui, depuis vingt ans, s'est fait le peintre de la condition humaine en est persuadé, «c'est bien dans le corps, dans la chair, que finalement s'écrit l'histoire des hommes, et peut-être même l'histoire de l'art». Il représente des corps vieux, difformes, affaiblis, faméliques, qui offrent à la vue toutes leurs coutures, leurs parties les plus intimes, dans une palette de gris souillés et mélancoliques. La peinture de Rustin saisit le spectateur d'un sentiment d'ambivalence. Une attirance extrême, mélange de pitié et de fascination, pour ces êtres effrayants, et dans le même temps un dégoût, une agression, un vertige…
Fondation Rustin. 38, boulevard Raspail, Paris 7e. Tél. : 01.42.84.46.35.
Eithne Jordan
Née à Dublin en 1954, Eithne Jordan est reconnue en Irlande comme une artiste figurative de premier plan. Elle présente au centre culturel irlandais ses oeuvres récentes, inspirées de son séjour à Paris.
Habituée à peindre des « natures mortes monumentales », comme elle les appelle, peuplées de tout ce qui caractérise le paysage urbain du XXIe siècle, Eithne Jordan représente ici les stations de métro de la capitale, ses rues et ses boulevards, ses panneaux d'affichage, de signalisation. Le style est très léché, proche de l'hyperréalisme. Ces toiles impassibles sont souvent désertiques, dépeuplées de toute présence humaine et rappellent irrésistiblement l'art d'Edward Hopper.
Centre culturel irlandais, 5, rue des Irlandais, Paris-5e. Tél. : 01.58.52.10.30. Jusqu'au 24 mars.
Massin et le livre
Pour inaugurer sa galerie d'expositions, l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (Ensad) propose une passionnante manifestation consacrée aux créations de Massin (né en 1925), célèbre graphiste, typographe, journaliste, éditeur et auteur de nombreux ouvrages. Elle montre la variété du travail de l'artiste, depuis les couvertures qu'il réalisa pour le Club français du livre (notamment celle de 1949 destinée aux oeuvres de Rimbaud) jusqu'aux identités graphiques qu'il imagina pour les éditions Gallimard (les couvertures Folio qui datent du début des années 1970, ainsi que celles de la collection « L'Imaginaire »), en passant par la célèbre mise en pages de « la Cantatrice chauve », d'Ionesco, ou par des ouvrages consacrés à l'écriture, à la typographie, au graphisme (tels « l'ABC du métier » et « la Lettre et l'image »).
Ecole nationale supérieure des arts décoratifs, 31, rue d'Ulm, Paris-5e. Tél. : 01.42.34.97.00. Jusqu'au 24 mars.
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