La T2A à l'hôpital

Les gériatres s'inquiètent

Publié le 13/12/2004

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A L'OCCASION d'une rencontre avec la secrétaire d'Etat aux Personnes âgées, Catherine Vautrin, le Syndicat national de gérontologie clinique (Sngc) a indiqué qu'il craignait que le nouveau système de financement des hôpitaux - la tarification à l'activité (T2A) -, en favorisant les durées de séjour courtes, ne serve à « éjecter » les personnes âgées des établissements publics de soins. La T2A « inquiète beaucoup les gériatres, a expliqué le Dr Jean-Marie Vetel, qui préside le syndicat, car ce système conduit à diminuer les durées de séjour ».
Le Sngc a par ailleurs profité de ce rendez-vous au ministère pour évoquer le manque de personnel dans les maisons de retraite et les hôpitaux. « Il faut que l'on puisse relier les hôpitaux et les maisons de retraite en faisant des réseaux gériatriques. Cela existe de façon ponctuelle, mais on n'a pas un maillage sur l'ensemble du territoire français », a indiqué le Dr Vetel.
Les gériatres attendent également un décret sur le « médecin coordonnateur » (voir ci-contre) chargé, dans chaque maison de retraite, d'organiser l'activité des généralistes qui interviennent. « L'idée de la ministre et de ses prédécesseurs était que chaque maison de retraite soit dotée de ce médecin, explique le Dr Vetel. Mais le problème, c'est qu'il faut en trouver, donc il faut former les gens. »
Catherine Vautrin a annoncé pour sa part la nomination de deux gériatres pour suivre la mise en œuvre du plan urgence gériatrie de 2003 et du plan Alzheimer de septembre 2004. Deux autres gériatres vont arriver à son cabinet pour travailler notamment sur les questions de formation - il n'y a que 38 professeurs de gériatrie dans les facultés de médecine, alors que, de l'avis général, une soixantaine serait nécessaire.