Il est très intéressant de voir qu’un fait divers (il en cache d’ailleurs d’autres) ayant eu lieu dans le cadre d’une régulation aux urgences fasse très rapidement bouger nos responsables politiques.
Aussi, pour éviter de telles « dérives » qui deviennent de plus en plus légion dans notre système sanitaire, un député marcheur (urgentiste au demeurant) propose des solutions.
Parmi les propositions formulées, outre le numéro d’appel qui pourrait être unique, ce confrère a insisté sur un point particulier : les consultations non programmées.
Il est vrai que dans de nombreux cabinets, les consultations ne peuvent se faire que sur rendez-vous.
En conséquence les patients présentant des pathologies aiguës ne sont pas reçus par ces collègues ayant planifié leur activité professionnelle.
Changer ces pratiques semble une solution attractive, mais il ne faut pas oublier que les généralistes sont actuellement sous tension, et qu’il est difficile de leur en demander plus alors qu’ils travaillent pour la plupart près de 60 heures par semaine. De plus, il est probable que le flux des patients souhaitant rapidement être consultés ne sera pas nécessairement absorbé si on rajoute quelques plages de 4 heures non programmées.
Le réel problème actuel reste le manque cruel de généralistes, mais aussi la volonté affichée de réglementer et de mettre au pas l’activité libérale des médecins.
Il est trop facile d’incriminer la pratique de confrères qui ont une activité programmée sans regarder le fond du problème de notre système de santé de plus en plus mis à mal.
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