« Je présenterai le référentiel métier vendredi lors du Congrès de la médecine générale », explique celui qui en a piloté les travaux, le Pr Pierre-Louis Druais. En clair, ce sont dix-sept situations qui ont été clairement identifiées, permettant ainsi de couvrir l’ensemble des compétences et de dépeindre le contenu du métier. Et d’ici la rentrée, à savoir entre les mois de septembre et d’octobre, tous les généralistes pourront consulter ce référentiel sur le site du CNGE. Par ailleurs, une édition papier, tirée à quelque 40 000 exemplaires, soit à peu près autant que de généralistes installés en exercice libéral, est également prévue.
Une année de travaux, de réunions, de synthèse entre les enseignants de médecine générale, les structures de Formation médicale continue et les membres des communautés scientifiques et des sociétés savantes, menés à la demande du conseiller de Roselyne Bachelot, le Pr Yves Matillon, a été nécessaire pour aboutir à la rédaction de ce document inédit pour la profession. Car jusqu’à présent, « seuls les sages-femmes et les chirurgiens disposaient d’un référentiel métier », souligne le Pr Druais, par ailleurs « satisfait de la venue annoncée de la ministre de la Santé ». « Elle devrait, je pense, rester en poste et ainsi inaugurer notre congrès, ce jeudi », nous confiait-il à la veille du remaniement ministériel et à deux jours de l’ouverture de ce troisième Congrès de la médecine générale, à Nice. Avec des surprises dans sa besace, comme l’annonce de la nomination d’enseignants titulaires de médecine générale ? Le Pr Druais ne le pense pas. Mais alors qu’en est-il des récentes rumeurs de la titularisation d’une vingtaine d’enseignants qui courent depuis plusieurs jours ? « Justement, ce ne sont que des rumeurs. Je ne sais pas d’où elles proviennent. Car de toute manière, ces nominations dépendent du ministère de l’Enseignement supérieur, pas de celui de la Santé. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que nous avons aujourd’hui trente-huit personnes intégrables dans le cursus d’enseignement de la médecine générale, fruit du travail de la Commission nationale d’intégration », poursuit-il. Mais avec des doyens de faculté qui n’ont pas tous, loin de là, commencé à procéder au redéploiement des postes d’enseignants. Un état de fait qui conduit le président du CNGE à lancer un nouveau cri d’alarme : « Nous demandons la nomination d’un enseignant titulaire et de deux enseignants associés par an. A ce rythme, qui est loin d’être aberrant, nous pourrons faire marcher la machine dans les quatre ans qui viennent. Faute de quoi, assure-t-il, la démotivation sera telle qu’il sera difficile de trouver de nouveaux volontaires ».
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