Pénurie d'omnipraticiens

Les généralistes enseignants réclament des titularisations

Publié le 17/09/2008

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« Une situation intenable » selon la profession (S. Toubon/« le quotidien »)

Pour faire face au manque de médecins généralistes qui «va continuer à s'accroître de manière catastrophique», le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) demande que le gouvernement nomme en urgence des enseignants associés et des titulaires universitaires en médecine générale. Depuis le vote en février dernier d'une loi sur les enseignants de médecine générale, la situation de la discipline ne s'est pas améliorée, selon le syndicat. «Sept mois après le vote de la loi, il n'y a toujours aucun titulaire universitaire de médecine générale dans les facultés françaises, indique le SNEMG . Il y a eu en tout et pour tout 8créations de postes d'enseignant non titulaires à mi-temps pour toute la France. Les chefs de clinique en médecine générale sont nommés sans encadrement par des titulaires, alors que c'est la règle pour toutes les autres disciplines. » Dans le même temps, les tâches des généralistes enseignants continuent de croître. «La situation est intenable et les solutions ne peuvent attendre l'année prochaine», considère le SNEMG. «L'absence de filière universitaire de médecine générale, le manque d'enseignants universitaires généralistes, l'absence de tout titulaire universitaire de la discipline aboutissent à ce que les étudiants refusent de choisir le métier de médecin généraliste», estime le syndicat, à l'heure où les étudiants en médecine choisissent leur spécialité d'internat à Lognes (Seine-et-Marne) jusqu'au 25 septembre.