Le congrès national du Collège national des généralistes enseignants (CNGE) vient de se tenir à Rouen, et le Pr Bernard Gay, son président, confirme la mise en place de la quasi-totalité de la réforme du troisième cycle de médecine générale, qui va entrer progressivement en application jusqu'en 2004.
On sait qu'elle prévoit que le stage du semestre supplémentaire devra être effectué de préférence en médecine de ville. « La mise en route de la réforme s'est faite sans difficulté, car elle avait déjà été négociée avec les pouvoirs publics », explique le Pr Gay.
Concernant la réforme du deuxième cycle, dont la mise en place s'achève, une enquête menée sur l'implication des départements de médecine générale montre que les enseignants se sentent très concernés par cette formation. « Sur 2 des 11 modules obligatoires, les généralistes enseignants sont très impliqués, au point que beaucoup en sont les coordinateurs », se réjouit le Pr Gay. Il s'agit du module n° 1, consacré à l'apprentissage de la pratique médicale, et du module n° 11, qui porte sur la thérapeutique et les situations fréquentes.
« Beaucoup de communications de généralistes enseignants, au cours de ce congrès, ont insisté sur le fait qu'il fallait absolument améliorer la qualité de l'enseignement en apportant une garantie scientifique et pédagogique, ajoute-t-il. On voit très nettement une évolution se dessiner. Jusqu'à présent, la notion de certification provoquait des réactions mitigées, notamment à l'Intersyndicale nationale autonome des résidents (ISNAR). Désormais, cette question, de même que celle de l'évaluation des compétences, est jugée essentielle. »
La faculté de médecine de Rouen, où se déroulait le congrès, est une des plus ouvertes à cette démarche. Elle a joué un rôle moteur en mettant très tôt en place les examens cliniques objectifs standardisés (ECOS), qui étaient déjà utilisés au Canada. Le principe de ces examens est de confronter l'étudiant à des situations se déroulant de façon très brève (de sept à quatorze minutes) et devant lesquelles l'étudiant doit avoir une réponse adaptée.
Un autre outil d'évaluation des compétences est le Portfolio, pour l'instant utilisé seulement à Brest, qui consiste pour l'étudiant à analyser lui-même sa pratique. « Nous souhaitons que la qualité des soins soit garantie à chacun des maillons de la formation et de la pratique », résume le Pr Gay, qui compare ce processus au secteur industriel, lequel a mis en place des garanties de qualité à chaque étape de la fabrication.
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