Cardiologie
En cardiologie, le Dr François Philippe a mis en exergue le point essentiel d’évolution dans cette spécialité, la prévention cardio- vasculaire. «Tout le monde, patients et médecins, semble convaincu de son importance en santé publique, mais de grands progrès doivent être réalisés. » Bien que le bien-fondé d’un traitement soit validé par des essais randomisés conduits sur des patients sélectionnés, on constate un écart entre les preuves et la pratique, entre les recommandations, les objectifs fixés par l’Afssaps et la réalité de terrain. A titre d’exemple, l’abaissement recommandé par l’Afssaps du LDL cholestérol au-dessous de 1 g/l pour les patients à haut risque cardio-vasculaire et ceux ayant une localisation avérée d’athérosclérose, n’est pas optimal en pratique quotidienne, malgré les moyens disponibles, comme la place acquise à juste titre des statines, pour atteindre cet objectif dans le strict respect d’un rapport bénéfice/risque favorable. Face à cette évolution, «l’amélioration de la prise en charge de ces patients passe par des mesures simples, une remise en question et une évaluation de nos pratiques», souligne le Dr François Philippe. Le médecin généraliste est, dans ce contexte, un acteur majeur de cette nouvelle pratique. «Quotidiennement, une autoévaluation de sa pratique de la prévention cardio-vasculaire doit être réalisée auprès de chacun de ses patients concernés. L’objectif, en termes de LDL cholestérol, doit être recherché, un dosage de contrôle doit être effectué, le patient doit être informé des enjeux, de l’importance de l’observance.» La tolérance représente un critère du choix des doses utilisées, puisque c’est un traitement au long cours susceptible d’interférer avec d’autres médicaments.
Pneumologie
En pneumologie, la chronicité des maladies respiratoires représente actuellement l’enjeu majeur de leur prise en charge. Que ce soit pour l’asthme ou pour la Bpco, le médecin généraliste est l’acteur central et ses actions (éducation thérapeutique, motivation pour une bonne observance) touchent tout autant la prise en charge de la maladie au long cours que la gestion de la crise. Pour les 3,5 millions d’asthmatiques français, il faut non seulement supprimer les crises mais également leur rendre une fonction respiratoire et une qualité de vie normale. Pour le médecin généraliste, l’intégration, dans sa pratique quotidienne, de l’évaluation du contrôle de l’asthme recommandé par l’Anaes est primordiale. Pour la Bpco, qui représente la quatrième cause de mortalité en France, le médecin généraliste, toujours à l’écoute du patient, est le chaînon essentiel pour une prise en charge au long cours, pour le suivi, l’évaluation de la maladie, mais aussi pour le dépistage. «Une bonne coopération médecins généralistes-pneumologues est indispensable pour revaloriser la place du souffle», souligne le Pr Etienne Lemarié.
RGO
Autre thème abordé lors de cette journée : la prise en charge du RGO, une pathologie complexe où des progrès dans le développement des traitements ont permis une meilleure prise en charge pour le médecin généraliste. La mise en évidence par la pH-impédancemétrie du reflux non acide a abouti au renforcement du rôle de l’acide. Une optimisation du traitement par IPP a permis une meilleure prise en charge du RGO par le médecin généraliste avec des traitements précoces, plus simples (monothérapie), avec des doses adaptées aux résultats, avec des traitements prolongés, sans effets délétères.
D’après une conférence de presse organisée par le Laboratoire AstraZeneca avec, pour intervenants, le Dr François Philippe, cardiologue (institut mutualiste Montsouris, Paris), le Pr Etienne Lemarié, vice-président de la Société de pneumologie de langue française (CHU Bretonneau, Tours), le Pr Marc-André Bigard, chef de service gastro-entérologie (CHU Brabois, Nancy).
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