Des chercheurs britanniques se sont intéressés à la toxicité vasculaire du tabac en fonction du gène de l'apolipoprotéine E (apoE). Les trois génotypes du locus de l'apoE sont déjà connus pour conférer une sensibilité particulière aux maladies cardio-vasculaire : l'allèle E2 serait le plus protecteur, l'allèle E3 intermédiaire et l'allèle E4 associé au contraire à un risque accru d'événements cardiovasculaires aigus. Trente mille hommes âgés de 50 à 61 ans et porteurs des différents allèles de l'apoE ont été suivis pendant 8 ans afin de comparer le risque d'accidents coronariens (infarctus fatal, non fatal ou intervention sur les coronaires) selon leur statut de fumeur, d'ex-fumeur ou de non-fumeur et leur génotype apoE. Le risque d'accidents coronariens était identique quel que soit le génotype apoE (risque diminué par deux par rapport aux fumeurs) chez les non-fumeurs. Chez les porteurs d'un allèle apoE4, le risque était de 3,17 chez les fumeurs contre 0,84 chez les ex-fumeurs. La différence était moindre avec les homozygotes pour l'allèle E3 (1,74 vs 1,68). Enfin, chez les porteurs de l'allèle E2, le tabagisme n'avait pas de répercussion sur le risque vasculaire. Il semble donc bien exister une synergie tabac-apoE4, peut-être en rapport avec une oxydation accrue des lipoprotéines. Une bonne nouvelle cependant : la réduction du risque chez les fumeurs repentis apoE4 est particulièrement importante. La dangerosité accrue du tabac chez ces personnes conserve donc son caractère réversible.
Les fumeurs porteurs de l'allèle apoA4 ont une vulnérabilité cardio-vasculaire accrue
Publié le 02/01/2002
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P. C.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7037
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