Quatre-vingt-quinze pour cent des Français sont tout à fait satisfaits (51 %) ou plutôt satisfaits (44 %) de leur médecin généraliste et 89 % de leur médecin spécialiste : c'est l'un des enseignements du sondage réalisé par l'institut CSA après de 1 001 Français interrogés par téléphone les 8 et 9 août, et publié par le mensuel économique « L'Expansion », dans son numéro de septembre.
Dans l'ensemble, les personnes interrogées sont satisfaites du système de santé français. Mais il est vrai que cette enquête a été réalisée avant que les conséquences de la canicule ne soient réellement connues.
Les Français considéraient donc à 81 %, du moins les 8 et 9 août, que le système de santé français fonctionnait bien (66 %, assez bien, et 15 %, même très bien), tandis que 18 % des personnes interrogées estimaient qu'il fonctionnait mal.
Parmi les avantages de notre système de santé (deux réponses possibles), les sondés placent au premier rang le libre choix du médecin par le patient (54 %), qui devance même (mais d'un seul petit point, il est vrai) le remboursement des frais de santé par la Sécurité sociale. Au troisième rang, les Français plébiscitent la qualité des soins fournis à l'hôpital ; 23 % estiment que le plus grand avantage du système de soins reste le niveau de compétence des médecins, tandis que 17 % plébiscitent la possibilité pour le patient de consulter autant de médecins qu'il le souhaite. Un pourcentage important, alors que de nombreux experts ne cessent de répéter qu'il faut mettre fin à cette possibilité, source, selon eux, de dépenses importantes.
On constatera que le travail s'annonce difficile. Ce résultat se confirme d'ailleurs lorsque est posée la question concernant les contraintes qui pourraient être décidées pour équilibrer les comptes de la Sécurité sociale : seulement 18 % des personnes interrogées seraient d'accord pour que soit mis fin à la possibilité, pour les patients, de consulter autant de médecins qu'ils le souhaitent.
En revanche, 54 % ne verraient aucun inconvénient à ce qu'il soit obligatoire de consulter un généraliste avant un spécialiste et 48 % approuvent l'idée d'un carnet de santé électronique retraçant les actes médicaux déjà effectués ; 22 % seraient également d'accord pour prendre davantage en charge leurs dépenses de santé. Dans cet esprit, on notera que si 30 % des sondés se refusent à contribuer à une part plus importante de la consultation du généraliste (au-delà du taux de remboursement actuel fixé à 70 %), 58 % y seraient prêts, au contraire. A des degrés divers, cependant : 32 % sont prêts à prendre à leur charge une somme supplémentaire de 1 à 5 euros ; 21 %, de 6 à 10 euros ; 5 %, de 11 à 14 euros.
Enfin, on notera que, pour contribuer également à l'équilibre de l'assurance-maladie, 80 % des Français seraient d'accord pour obliger les médecins à prescrire des génériques ; 70 % à les contraindre à limiter le nombre des médicaments prescrits par patient et 53 % à limiter le nombre d'actes médicaux par patient.
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