Certaines catégories (femmes, chômeurs...) se montrent toutefois moins optimistes. Pour rester en bonne santé, les femmes citent plus souvent que les hommes la nécessité de ne pas fumer, de ne pas boire et de surveiller son alimentation. En ce qui concerne l'accès à l'information médicale, plus de huit Français sur dix se disent satisfaits de celle que leur livre leur médecin de famille ; en revanche, à peine plus de la moitié des patients s'estiment suffisamment informés sur leur état de santé quand ils sont à l'hôpital.
La régulation et la préservation du système de santé demeurent une priorité forte pour toutes les catégories de population. Un peu plus de la moitié des Français perçoivent des discriminations dans l'accès aux soins en fonction du lieu d'habitation, mais également dans la qualité des soins dispensés en fonction du revenu.
Plébiscite pour la CMU
A ce propos, la CMU recueille une très large adhésion de l'opinion : près de 90 % des Français y sont favorables.
Sept Français sur dix considèrent, en outre, qu'une politique de limitation des dépenses de santé ne peut pas avoir de fondements « seulement budgétaires ». Principales raisons invoquées : « Dans un pays, il est normal que l'on dépense de plus en plus pour la santé »,« La santé n'a pas de prix ».
Si l'augmentation des dépenses de santé est considérée comme légitime, huit Français sur dix estiment que « les dépenses de santé sont trop élevées car le système n'est pas bien géré ». Pour réduire le déficit de l'assurance-maladie, 40 % des Français citent « la limitation du remboursement des médicaments (...) pas strictement indispensables » ; 30 % approuvent « le fait de ne pas rembourser les consultations pour les gens qui vont consulter plusieurs médecins pour la même chose ». Très peu, en revanche, jugent réalisables ou souhaitables l'encadrement du revenu des médecins et l'augmentation des cotisations (40 % des Français se disent pourtant prêts à cotiser davantage pour maintenir le niveau de prestations de l'assurance-maladie et des retraites).
Plus de la moitié des personnes sondées déclarent enfin que l'autorisation de mise en concurrence des caisses publiques et des assurances privées « serait plutôt une mauvaise chose, car elle créerait un système de protection sociale à deux vitesses ». Près de quatre sur dix pensent, en revanche, que ce serait « plutôt une bonne chose, car cela permettrait d'avoir des prestations de base plus élevées et de plus grande qualité ».
* Etude publiée en mars 2003 par la direction de la Recherche, des Etudes, de l'Evaluation et des Statistiques (DREES), intitulée « Santé, famille, protection sociale, exclusion : les opinions des Français de 2000 à 2002 ». Internet : www.sante.gouv.fr/htm/publication.
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