Il est loin le temps où les femmes étaient seules reines en cuisine, et pas encore arrivé celui des postmodernes gavés de plats surgelés... Qu'on se le dise : les Français cuisinent, et ils aiment ça. Selon le sondage Louis Harris commandé par Lesieur, 87 % des Français mettent la main à la pâte, et 46 % le font tous les jours. Parmi ceux qui pratiquent, la grande majorité vit la préparation des repas comme un plaisir (81 %) ou un moment de partage (68 %), ce qui n'empêche qu'ils se sentent un peu obligés d'assurer cette tâche (56 %) ! Préparer un repas entre amis ou en famille - ce qui arrive une fois par mois pour 38 % des cuistots - ou encore à l'occasion d'une fête, est bien sûr plus enthousiasmant ! La grande évolution concerne les hommes : plus de la moitié (51,3 %) déclare cuisiner de manière régulière. Et si un quart d'entre eux n'enfile encore jamais le tablier, la proportion de récalcitrants diminue nettement. L'archétype de l'homme qui cuisine a autour de trente ans, il est marié et père de famille, et exerce une profession à responsabilité (cadre ou profession libérale). Quant aux irréductibles qui ne cuisinent jamais, le temps semble manquer à un tiers d'entre eux, tandis qu'un autre tiers se contente de consommer les petits plats mijotés par la conjointe... Et en définitive, ils ne sont que 9 % à avouer ne pas aimer faire la cuisine.
Soucieux de l'équilibre alimentaire.
Autre découverte de ce sondage, les Français sont « très à cheval » sur l'équilibre alimentaire (les trois quarts s'en soucient), et sont demandeurs de produits frais, puisque 95 % des cuistots disent en utiliser le plus souvent possible, et 70 % déclarent ne jamais avoir recours aux plats surgelés. Petit paradoxe, quand on sait que le taux de pénétration des produits surgelés sur le marché français atteint 95 %... Les Français n'idéaliseraient-ils pas un peu leur art de cuisiner ? Le sondage, sous son aspect léger, en dit autant sur les valeurs attachées à la pratique culinaire que sur la réalité du garde-manger. La famille, au premier chef. Haut-lieu des bons repas, elle est plus encore le temple de la transmission du savoir-faire : 75 % des cuistots ont appris leurs recettes auprès de leurs parents ou de leurs grands-parents ; les livres, les émissions de télévision ou encore les sites Internet arrivant loin derrière.
Prendre le temps de vivre : une autre valeur fortement associée à la cuisine, ce qui explique que les cuisiniers sont plutôt actifs le week-end. Quarante pour cent d'entre eux passent plus de une heure aux fourneaux le samedi et le dimanche. Et plus d'un tiers des cuistots souhaiteraient disposer de plus de temps pour concocter des petits plats, pour faire davantage plaisir à leur entourage. Bref, on n'a pas fini de se régaler.
Sondage Louis Harris réalisé pour Lesieur les 2 et 3 juillet 2004
auprès d'un échantillon représentatif de 1 006 personnes.
Souvent trop petite, trop exiguë ou en manque de lumière du jour, la cuisine de ces passionnés ressemblent donc à la nôtre. Mais si vous les lancez sur le sujet de la pièce idéale, les idées fusent : grande (20 m2), donnant sur un jardin (pour avoir la sensation de cuisiner avec la nature), équipée d'une cuisinière professionnelle format king size, de grands plans de travail et très peu de placards, pour tout avoir sous les yeux et à portée de main. Une cuisine de grand chef en somme !
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature