Selon un sondage réalisé par BVA pour « Profession politique » et l'émission L'Opinion en question de la Chaîne parlementaire, les 17 et 18 octobre (soit quelques jours après la mort de Vincent Humbert), 86 % des Français se prononcent en faveur de l'euthanasie pour les personnes qui le désirent et qui sont « atteintes de maladies douloureuses et irréversibles ». Au contraire, 11 % d'entre eux soutiennent en priorité « le caractère sacré de la vie et le devoir de la médecine de maintenir le malade en vie ». La part des personnes ne sachant pas répondre à cette question est très faible.
La primauté accordée à la liberté de mourir par rapport au caractère sacré de la vie est plus faible chez les femmes que chez les hommes (84 % contre 89 %), parmi les personnes disposant d'un faible niveau d'études et parmi les faibles revenus. Les sympathisants de gauche adhèrent plus largement au principe de la liberté de mourir que ceux de la droite parlementaire (89 % contre 81 %), et les personnes se déclarant athées que ceux se référant à une religion. Sur l'opportunité d'une loi, 80 % des Français estiment qu'elle est nécessaire ou plutôt utile. Cette nécessité de légiférer sur l'euthanasie est principalement ressentie par les jeunes (92 % des moins de 25 ans contre 64 % des 65 ans et plus). Une large majorité de Français (82 %) est également favorable à ce que la loi autorise les médecins, avec l'accord de la famille, à mettre fin à la vie de personnes atteintes de maladies douloureuses et irréversibles et qui ne sont plus conscientes.
Il apparaît clairement que les défenseurs de l'euthanasie sont favorables à une loi tandis que ceux qui y sont moins favorables estiment majoritairement qu'une nouvelle loi est plutôt inutile.
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