Paul Sussman
« le Secret du temple »
Après l'immense succès, l'année dernière, de « l'Armée des sables », traduit en vingt-huit langues et actuellement en cours d'adaptation au cinéma, Paul Sussman frappe encore fort avec ce roman d'aventures et d'actualité dans lequel deux policiers, l'un égyptien, l'autre israélien, surmontent leurs préjugés pour tenter de résoudre une énigme datant de la destruction du temple de Jérusalem en 70 avant J.-C.
Tout commence par la mort, près d'un tombeau, d'un hôtelier d'origine néerlandaise naturalisé égyptien, une victime qui se transforme en coupable présumé de l'assassinat, treize ans plus tôt, d'une touriste israélienne. L'affaire est lancée et, du siège de Jérusalem par les Romains jusqu'au conflit israélo-palestinien, en passant par les croisades, l'hérésie cathare et les derniers jours du IIIe Reich, « le Secret du temple » dépasse largement le roman d'aventures pour explorer des sujets comme le fondamentalisme, les enjeux politiques au Moyen-Orient, l'antisémitisme et la dégradation des relations entre juifs et musulmans.
Editions Presses de la Cité, 478 p., 21 euros
Michael DiMercurio
« Alerte plongée immédiate »
Michael DiMercurio, qui, avec huit romans en dix ans, a gagné ses galons d'amiral du technothriller sous-marin - ancien officier à bord du sous-marin « USS Hammerhead », il est spécialiste des technologies de pointe en matière d'armement -, revient avec un nouvel héros nommé Peter Vornado qui le porte beau.
Écarté de son poste de commandant de sous-marin pour cause de tumeur au cerveau, celui-ci est récupéré par la CIA afin d'infiltrer un groupe de terroristes islamistes qui ont renfloué un sous-marin soviétique datant de la guerre froide et qui menacent de faire feu sur Israël. Mission à risques, mais pas impossible...
Éditions de l'Archipel, 454 p., 22,95 euros.
François Forestier
« Rue des rats »
L'exotisme et le drame sont à nos portes, dans le 18e arrondissement de Paris, entre la Goutte-d'Or et la Chapelle. La drogue, la misère, l'injustice et les rats sont partout. Deux gangs blacks règnent sur tous les trafics. Les habitants - algériens, soudanais, coréens, haïtiens, croates ou biélorusses - assistent impuissants à cette dérive et la colère va monter après que des incendies impromptus se propagent, que les flics découvrent les cadavres de toxicomanes atrocement mutilés et qu'une énième bavure policière achève de mettre le quartier sens dessus dessous.
Journaliste au « Nouvel Observateur », François Forestier a donné un polar sur un fond de pègre parisienne, loin des clichés. Une plongée troublante dans les derniers bastions du banditisme de la capitale, écrite sur un ton à la fois violent, drôle et poétique.
Editions Stock, 260 p., 19 euros
Maurice Lemoine
« Chavez presidente ! »
« Cette fiction se situe dans une imaginaire République bolivarienne du Venezuela. Les personnages qui la font vivre, tout comme le président Hugo Chavez, n'ont jamais existé », écrit en exergue Maurice Lemoine.
Certes, mais le journaliste du « Monde diplomatique », spécialiste de l'Amérique latine qu'il est, qui de plus était présent à Caracas le 11 avril 2002 lorsqu'a eu lieu la tentative de coup d'État contre le président le plus populaire - et le plus haï -, sait de quoi il parle.
On suit donc dans ce roman touffu l'ascension au pouvoir de cet ancien lieutenant-colonel au passé de putschiste qui, pour vaincre la misère dans un Venezuela où le pétrole coule à flots, a engagé une révolution. Et comment toutes les forces de l'opposition se sont unies pour le faire tomber, en s'appuyant sur un groupe de militaires et sur la CIA, les médias se chargeant de soulever la société civile en brandissant la menace d'une dictature.
Éditions Flammarion, 863 p., 25 euros.
Alan Brayne
« Jeux d'ombres à Jakarta »
Le voyage en Indonésie auquel nous invite Alan Brayne - un Britannique de Birmingham qui vit depuis dix ans à Djakarta où il enseigne l'anglais - n'est pas de tout repos. Son exotisme, entre ombres - les rues et banlieues de la ville - et lumières - les plages de Bali - est l'un des attraits de ce premier roman qui repose sur une intrigue policière.
Le héros en est un cadre d'une quarantaine d'années qui, après la rupture de son mariage, part en Indonésie afin d'enquêter, pour le compte d'une ONG, sur des irrégularités dans la distribution des aides. Une mission qu'il noie dans l'alcool. Jusqu'au jour où, après avoir bavardé dans un bar avec un Occidental, il apprend que celui-ci - connu de la police pour ses activités criminelles liées au tourisme sexuel - a été assassiné. Le voilà sur la liste des suspects de l'inspecteur Suprianto, pris dans un piège menaçant.
Éditions Buchet-Chastel, 322 p., 15 euros.
Harlan Coben
« Juste un regard »
Harlan Coben a été le premier auteur à avoir reçu l'Edgar Award, le Shamus Award et l'Anthony Award, trois prix majeurs de la littérature à suspense aux États-Unis. « Ne le dis à personne » - qui a été traduit avant « Disparu à jamais » et « Une chance de trop » - va être adapté au cinéma.
Il a suffit d'un regard jeté sur une photo, un cliché vieux d'au moins vingt ans, pour que la vie de Grace Lawson bascule dans le cauchemar. Elle était une femme comblée, mariée depuis dix ans à Jack et mère de deux jeunes enfants et, croyant reconnaître son mari parmi les quatre jeunes gens de la photo, elle l'interroge innocemment. Il nie, puis, la nuit venue, prend sa voiture et disparaît, pour ne plus revenir.
A partir de là, Harlan Coben déroule une intrigue serrée, où la jeune femme est prise entre le désir de retrouver son bonheur passé et la peur d'être victime d'une imposture. Il multiplie fausses pistes et rebondissements jusqu'à l'épuisement.
Éditions Belfond, 394 p., 20,80 euros
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