IL EXISTE des différences majeures entre filles et garçons, qui permettraient de comprendre l'évolution préoccupante de l'échec chez les garçons, en particulier lors de la première année universitaire.
Lorsque ces jeunes, des deux sexes, n'ont jamais connu l'échec, l'agressivité physique est beaucoup plus élevée chez les garçons, tandis que les filles font preuve d'hostilité et de colère. Les premiers assimilent l'échec académique à une perte de valeur personnelle. Ils ont tendance à éviter toute épreuve trop risquée : « Si j'échoue, je suis incompétent, et je ne vaux rien. » S'ils sont suffisamment confiants et motivés, ils vont réussir, mais, si tel n'est pas le cas, ou si les exigences de réussite sont trop élevées, ils échouent ou abandonnent plus facilement.
Les filles souvent accusent une incompétence qu'elles n'ont pas. Leur besoin de réussite ne peut que les confronter à la performance.
Ce sujet a inspiré une équipe de Liège qui a publié, dans « l'Encéphale », une évaluation émotionnelle, comportementale et de l'agressivité chez 616 étudiants.
A.-M. Masson et coll. « L'Encéphale », vol. 30, n° 1, février 2004.
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