Plus d'un pédiatre sur deux (50,5 %) installé en ville est une femme. Le Syndicat national des pédiatres français (SNPF) a donc réalisé, auprès de 900 femmes pédiatres libérales, avec un taux de réponse de 50 %, une enquête sur leur situation professionnelle et familiale.
Il apparaît que les trois quarts des femmes pédiatres installées en ville vivent en couple et que la moitié d'entre elles ont un médecin pour conjoint. 87 % ont des enfants à charge. A la maison, quatre cinquièmes des femmes pédiatres font bouillir une bonne moitié de la marmite, fournissant en moyenne 51 % des revenus du foyer fiscal. Le cinquième restant assure la totalité des revenus du foyer.
Un tiers seulement exerce dans une ville de plus de 100 000 habitants. A l'opposé, 11 % sont installées dans des localités de moins de 10 000 habitants. Près des trois quarts sont en secteur I, un peu plus de la moitié exercent seules, 48 % sont associées.
Les femmes pédiatres disent travailler (tâches administratives et temps de formation compris) 52 heures par semaine et prendre en moyenne 6 semaines de vacances par an. Près des deux tiers d'entre elles participent à des gardes organisées. Elles font chaque mois une garde d'une journée (25 %) ou d'un week-end (75 %). A plus de 95 %, elles travaillent le lendemain de leur garde.
Les femmes pédiatres gagnent 22,11 euros de l'heure. Leur revenu net moyen est en effet de 44 660 euros. Il masque une fourchette variant de 15 245 à plus de 106 710 euros. Quant aux honoraires bruts, ils s'échelonnent entre 22 860 et 106 710 euros, avec une moyenne de 89 940 euros. Quand on les interroge sur les tarifs qu'elles souhaiteraient appliquer, les femmes pédiatres répondent 30,50 euros pour la consultation et 42 euros pour la visite.
Au chapitre de leurs difficultés spécifiques, dans lequel les femmes rangent la fatigue et le stress, ou encore la gestion des horaires de travail, le congé de maternité occupe une bonne place. Cinquante-sept pour cent des femmes qui ont répondu au SNPF ont eu des enfants pendant leur exercice libéral. Soixante-sept pour cent ont cessé de travailler moins d'une semaine avant leur accouchement, 53 % ont repris le chemin de leur cabinet après seulement un mois de repos. Pendant les premières années de leurs enfants, plus de la moitié des femmes pédiatres ont modifié leur activité professionnelle, surtout en la diminuant.
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