Les parents de handicapés apprécient, dans leur très grande majorité, les institutions spécialisées qui reçoivent leurs enfants, souligne une enquête Louis-Harris-« le Pèlerin Magazine ». Cette étude, réalisée auprès de 1 666 familles réparties sur l'ensemble du territoire, concerne des polyhandicapés dans 23 % des cas, des handicapés mentaux (63 %) et moteurs (19 %). Le handicap a été diagnostiqué chez 25 % d'entre eux avant ou à la naissance. Soixante-deux pour cent ont plus de 18 ans. Un peu plus de la moitié (52 %) ne fréquentent que l'accueil de jour, et 40 % ont été dirigés vers une institution par une commission d'orientation, contre 26 % par ouï-dire.
Ainsi, 81 % des familles accordent aux structures en question « une bonne image ». Pour 56 %, elles apportent au jeune une stimulation, une prise en charge éducative (52 %), l'apprentissage de l'autonomie (50 %), le contact avec les autres, (48 %) et une activité (33 %).
Sans compter que pour le quart des parents consultés, le handicap a paru trop lourd pour garder l'enfant surtout quand il est polyandicapé. D'autre part, pour les 9/10e, des retours à domicile, hebdomadaires ou tous les 15 jours, sont adaptés aux besoins des enfants éloignés d'eux. A cet égard, la proximité, dans le choix d'un établissement, est le premier critère « déterminant » chez 54 % des familles, devant la qualité d'écoute (48 %), le dynamisme de l'équipe (47 %), le projet éducatif (47 %) et la prise en compte des besoins (47 %). Il est à noter que vis-à-vis de quelques aspects de la vie en institution aucun commentaire n'est fourni ; cela concerne notamment l'accompagnement de la vie affective et sexuelle (41 %), ainsi que la sécurité la nuit ou en fin de semaine (50 %).
Quant aux raisons données par ceux qui n'ont pas recours au placement de leur enfant dans une maison, ils mettent en avant la volonté de laisser vivre le jeune en milieu ordinaire, principalement la famille (49 %), le manque de confiance dans l'institution (21 %), la nature du handicap (21 %), le manque de place (15 %) et la peur de la séparation, qu'il s'agisse de l'enfant (14 %) ou des parents (12 %).
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