ALORS QUE la procédure de choix des postes d'internat vient de s'achever pour cette rentrée universitaire, l'Intersyndicat national des internes des hôpitaux (ISNIH) ouvre le débat sur la filiarisation complète des postes.
L'ISNIH s'oppose à une disposition du projet de loi Hôpital, patients, santé et territoires, qui envisage un plan quinquennal de répartition des internes par spécialité et subdivision. Actuellement, les nouveaux internes choisissent leur spécialité d'internat parmi onze filières : spécialités médicales, spécialités chirurgicales, médecine générale, anesthésie-réanimation, gynécologie médicale, gynécologie-obstétrique, biologie médicale, pédiatrie, psychiatrie, santé publique et médecine du travail. La disposition de la loi Bachelot prévoit de proposer au choix de spécialité d'internat le nombre de spécialistes à former parmi les spécialités médicales et chirurgicales.
Au lieu des spécialités médicales, les étudiants pourraient ainsi directement opter pour l'anatomie et cytologie pathologiques, la cardiologie, la dermatologie, l'endocrinologie, la gastro-entérologie, la génétique médicale, l'hématologie, la médecine interne, la médecine nucléaire, la médecine physique et de réadaptation, la néphrologie, la neurologie, l'oncologie, la pneumologie, la rhumatologie.
Les spécialités chirurgicales pourraient ainsi être remplacées par des DES de chirurgie générale, de neurochirurgie, d'ophtalmologie, d'oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale ou de stomatologie.
Capacités de formation des CHU.
Le syndicat des internes s'oppose à «l'instauration de quotas par spécialité et subdivision».
«Nous sommes attachés au maintien des filières de spécialités médicales et chirurgicales qui permettent aux jeunes internes de choisir leur future profession de façon éclairée, à l'issue de deux ans de pratique», déclare Olivier Véran, porte-parole de l'ISNIH. Selon les internes, il n'existe à ce jour aucun indice permettant de déterminer les besoins régionaux en spécialistes «dans un contexte de carence annoncée dans toutes les spécialités sur l'ensemble du territoire». Ils redoutent surtout que ce projet ne tienne pas compte des capacités de formation des CHU et que les étudiants soient contraints à quitter la région dans laquelle ils ont commencé leur formation pour terminer leur cursus. L'ISNIH demande l'ouverture d'une grande concertation sur ce sujet et une évaluation des besoins régionaux de formation en spécialistes.
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