APRÈS UN infarctus antérieur du myocarde, il existe souvent une dilatation ventriculaire gauche et une activation neuroendocrinienne. Un traitement prolongé par un inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) peut néanmoins en améliorer l'issue.
«Mille cinq cent cinquante-six patients ont été recrutés dans les 24heures suivant la survenue de symptômes d'infarctus et ont reçu soit un IEC, le zofénopril, soit un placebo, pendant SIXsemaines, au cours de l'étude SMILE», détaille le Dr Thierry Laperche (centre cardiologique du Nord, Saint-Denis). L'incidence des décès ou de l'insuffisance cardiaque congestive a été réduite de manière significative chez les patients ayant reçu le zofénopril, par rapport aux malades sous placebo : 7,1 et 10,6 %, respectivement. La réduction cumulée du risque de décès ou d'insuffisance cardiaque congestive grave atteignait 34 %, sous traitement. De plus, après un an, le taux de mortalité était inférieur dans le groupe zofénopril (10 %), par rapport au groupe placebo (14,1 %).
«La seconde pathologie dans laquelle le traitement par IEC a démontré son intérêt est l'hypertension artérielle. Les IEC sont particulièrement utiles en cas d'hypertension associée à un diabète, à une insuffisance cardiaque ou à une diminution de la fraction d'éjection ventriculaire, ainsi que chez les patients ayant un risque coronarien élevé», précise le Dr Bernard Lancelin (clinique Alleray-Labrouste, Paris). Néanmoins, tous les IEC ne sont pas équivalents. Les propriétés antioxydantes du zofénopril ont été clairement démontrées et sont dues à la présence du groupement sulfhydryl.
Un taux de réponse de 75,7 %.
Le zofénopril a été comparé à l'hydrochlorothiazide seul et à l'association zofénopril - hydrochlorothiazide, dans la prise en charge de l'hypertension artérielle, mesurée au cabinet du médecin, au cours d'une étude effectuée sur 353 patients. Quarante et un pour cent des patients traités par hydrochlorothiazide ont répondu au traitement ou ont eu une pression artérielle normalisée, contre 61,1 % de ceux traités par zofénopril. Mais c'est l'association des deux médicaments qui a donné les meilleurs résultats, avec un taux de réponse de 75,7 %. En outre, les indices les plus élevés de lissage des pressions systolique et diastolique ont été obtenus avec les associations d'hydrochlorothiazide et de 30 mg/jour ou de 60 mg/ jour de zofénopril (1,6/1,8 et 1,9/ 2,5 mmHg, respectivement). Ce qui indique que le contrôle de la pression artérielle sur une période de 24 heures est plus homogène sous l'association thérapeutique, comparativement à celui observé sous monothérapie.
Réunion organisée par les Laboratoires Menarini dans le cadre du 23e Salon de cardiologie pratique, Paris .
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