Arts
Une sélection d'expositionsPARIS
Bridget Riley
Des lignes sinueuses, des impressions de mouvement, de perspective et de profondeur, des formes dilatées, des ondulations... : les oeuvres de Bridget Riley, artiste abstraite née à Londres en 1931, suscitent d'étonnantes perturbations visuelles et des sensations vertigineuses. Pour la première rétrospective française qui lui est consacrée, le musée d'Art moderne expose une soixantaine de toiles et de nombreux dessins. On y découvrira ses premières oeuvres, fortement influencées par le pointillisme de Seurat, mais également ses toiles de la maturité, peintures en noir et blanc remplies de jeux optiques et parfaitement représentatives du courant de l'Op Art, ainsi que deux peintures murales monumentales. Un art de l'illusion, de la sensation et du cinétisme, remarquablement maîtrisé. (Catalogue, 272 p., 39 euros, coédition Paris- Musées/Ridinghouse Press)
Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, 11, avenue du Président-Wilson, 16e. Tél. 01.53.67.40.00. Jusqu'au 14 septembre.
Quadrum
Theodore Appleby, « Composition verte », 1958(DR)>« Quadrum » fut une revue internationale d'art moderne qui vit le jour en 1956, à la fois en Allemagne, en France, en Grande-Bretagne, en Italie et aux États-Unis, sur une initiative de l'éditeur belge Ernst Goldschmidt. Pendant dix années, cette publication se fit l'écho des courants artistiques d'avant-garde de l'après-guerre (abstraction, art cinétique…). Le centre Wallonie-Bruxelles raconte l'histoire de « Quadrum », qui fut, à chaque numéro, illustrée par des oeuvres d'artistes de l'époque (Vasarely, Michaux…).
Centre Wallonie-Bruxelles, 127-129, rue Saint-Martin, 4e. Tél. 01.53.01.96.96. Jusqu'au 30 août.
Pascal Cribier
Sous le titre « Les racines ont des feuilles », l'architecte-paysagiste Pascal Cribier a installé ses créations, jardins aménagés et autres oeuvres végétales, à l'Espace EDF Electra sous forme d'une promenade attrayante.
Vingt-cinq années de la carrière de cet artiste aux pouces verts sont retracées ici, et près de 70 créations, comme la transformation du jardin des Tuileries en 1990. De magnifiques photos et vidéos de ses réalisations et une installation composée de racines expliquant le fonctionnement des végétaux font de cette exposition une intéressante incursion dans le monde des graminées, des herbes folles et des potagers.
Espace EDF Electra, 6, rue Récamier, 7e. Tél. 01.53.63.23.45. Jusqu'au 28 septembre.
BIOT
Fernand Léger
À l'occasion de sa réouverture, le musée national Fernand Léger de Biot consacre une exposition à « La Partie de campagne », titre que l'artiste « tubiste » a donné à une dizaine de ses toiles des années 1950. Ces dernières, qui s'inspirent des congés et des loisirs récemment entrés dans les moeurs des Français, racontent le bonheur simple des vacances au bord de l'eau et des promenades champêtres. La gaieté et la bienveillance propres à Léger transparaissent dans ces compositions dynamiques et colorées. Des photos de Willy Ronis et Doisneau, des affiches de publicité des années 1950 complètent cette exposition très estivale. (Catalogue, 80 p., 20 euros, éd. RMN).
Musée national Fernand-Léger, chemin du Val-de-Pome. Tél. 04.92.91.50.30. Jusqu'au 29 septembre.
NICE
Chagall, un peintre à la fenêtre
Le musée Chagall de Nice consacre son exposition d'été au thème de la fenêtre dans l'oeuvre du peintre biélorusse, avec une centaine de peintures et dessins. La fenêtre, ouvrant sur un monde intime, familial ou donnant sur une nature foisonnante, est prétexte à des processions chimériques, tantôt cataclysmiques, tantôt paradisiaques, inspirées par le monde du rêve, du cauchemar, du merveilleux, du poétique. Tout est symbole et métaphore et repose sur l'étonnant mélange de tradition et de modernité, si caractéristique du style de Chagall. Le peintre met chacune de ses oeuvres au service de la couleur et du «beau fruit de la lumière», selon la formule enthousiaste d'Apollinaire. (Catalogue, 144 p., 35 euros, éd. RMN)
Musée national Marc-Chagall, avenue du Docteur-Ménard. 06000. Nice. Tél. 04.93.53.87.20. Jusqu'au 13 octobre.
3 A voir aussi : « Marc Chagall en terre promise – Chagall et la Bible », Scriptorial d'Avranches (Manche). Tél. 02.33.79.57.00. Jusqu'au 14 septembre.
MONACO
Kees van Dongen
Une éclatante exposition. Organisée par le Nouveau Musée national de Monaco et le musée des Beaux-Arts de Montréal, elle rassemble 200 oeuvres (toiles, dessins, céramiques, livres illustrés) de Kees van Dongen (1877-1968), grande figure du fauvisme, qui lança un nouveau rapport à la couleur et réalisa des compositions rayonnantes, d'une originalité folle. Les plus beaux témoignages de l'oeuvre du peintre y sont réunis : ses premières toiles réalisées en Hollande, de facture néo-impressionniste, ses vues de Montmartre et ses représentations enthousiasmantes de cirques et de fêtes populaires, de manèges, où la couleur règne en maître, ses caricatures pour « l'Assiette au beurre » ou « la Revue illustrée », ses peintures de femmes sensuelles et raffinées, ses inspirations orientalisantes, ses portraits mondains des années folles, ses paysages tachistes, ses illustrations de livres précieux… Tout respire la liberté, l'ardeur, l'extravagance. Les yeux de Van Dongen, enflammés de contrastes fulgurants, sont affranchis de toutes contraintes. (Catalogue, 360 p., 45 euros, éd. Hazan)
NMNM (Nouveau Musée national de Monaco), salle d'exposition du Quai Antoine-Ier. Tél. 00.377.98.98.19.62. Jusqu'au 7 septembre.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature