Arts
Paris
César
Dix ans après sa disparition, la fondation Cartier rend hommage au grand sculpteur César, à travers une exposition dont les oeuvres ont été choisies par Jean Nouvel, architecte du bâtiment du boulevard Raspail et ami de l'artiste. Tous les aspects des créations de César sont représentés, toutes ses séries, depuis les « Fers », grandes sculptures élancées d'animaux étranges commencées dès la fin des années 1940, jusqu'aux célèbres « Compressions » (dans l'exposition, on ne manquera pas la « Suite milanaise » de 1998, dernière compression conçue à partir de carrosseries de Fiat). Les « Empreintes » de pouce, de main, ou de sein, réalisées dans des matériaux aussi divers que le polyester, le cristal ou le bronze, et s'élevant parfois à plusieurs mètres de haut, attendent également le visiteur, ainsi que les « Expansions », impressionnantes réalisations en mousse de polyuréthane.
Fondation Cartier pour l'art contemporain, 261, boulevard Raspail, 14e. Tél. 01.42.18.56.50. Jusqu'au 26 octobre.
Leonora Carrington
En une cinquantaine de peintures, dessins et sculptures, la Maison de l'Amérique latine retrace la vie et l'oeuvre de Leonora Carrington, artiste anglaise née en 1917, proche des surréalistes (elle fut intimement liée à Max Ernst et compta parmi ses amis André Breton, Paul Éluard, Luis Buñuel ou Octavio Paz) et dont l'imagination fertile fut à l'origine d'un art onirique et poétique. «Je suis un mystère pour les autres autant que pour moi-même», disait Carrington, qui, dans ses oeuvres, fait tout autant référence aux contes de Lewis Caroll qu'aux sciences occultes, à la mythologie celte qu'au monde surnaturel… (Catalogue, coédition Gallimard/ Maison de l'Amérique latine, 128p., 29 euros)
Maison de l'Amérique latine, 217, boulevard Saint-Germain , 7e. Tél. 01.49 .54.75.00. Jusqu'au 18 juillet.
Eymoutier et Vézelay
Pablo Picasso
On n'aura jamais fini de parler de Picasso. Son oeuvre, par ses inventions et ses questionnements, a transformé l'art moderne. Deux expositions sont consacrées au monstre sacré du XXe siècle. Il est d'abord à l'honneur à l'espace Rebeyrolle d'Eymoutiers dans le Limousin, qui présente un ensemble de ses estampes : gravures et lithographies du maître catalan se laissent admirer et témoignent des évolutions de son style. Natures mortes, visages expressifs, corridas sont autant de sujets traités par l'artiste. Le trait, toujours virtuose, est audacieux et épanoui.
À Vézelay, au musée Zervos, on découvrira les dessins et gravures de Picasso légués à la ville par Christian Zervos, écrivain et critique d'art fondateur de la revue « Cahiers d'art » : des oeuvres qui illustrent notamment les relations entretenues par les deux hommes de 1935 à 1948.
– Espace Paul Rebeyrolle, route de Nedde, 87120. Eymoutiers. Tél. 05.55.69.58.88. Jusqu'au 12 octobre.
– Musée Zervos, Maison Romain-Rolland, rue Saint-Etienne, 89450. Vézelay. Tél. 03.86.32.39.26. Jusqu'au 17 août.
Évian
Jules Chéret
« L'esprit et la grâce », c'est sous ce titre que le palais Lumière d'Evian présente une exposition de 120 peintures et décorations de Jules Chéret (1836-1932), l'un des inventeurs de l'affiche moderne publicitaire. Mais l'accrochage s'attarde sur une autre facette de son talent. Outre quelques grandes affiches exposées (avec leur maquette préparatoire pour certaines), on découvrira des oeuvres lithographiées (illustrations de menus, programmes de spectacles…), et surtout les peintures et pastels représentant des portraits vaporeux et des compositions allégoriques peuplées de personnages fantasmatiques ou issus de la commedia dell' arte (des colombines, des pierrots…). Une place spéciale est réservée à l'évocation (par des pastels préparatoires) de la villa du Baron Vitta, la Sapinière, à Evian et à celle du rideau de scène du musée Grévin, peuplé de féeries carnavalesques.
Palais Lumière, quai Albert-Besson. Tél. 04.50.83.15.90. Jusqu'au 21 septembre.
Les Eyzies-de-Tayac
Première humanité
Vous pensiez tout connaître de l'homme de Neandertal ? En Dordogne, le musée de la Préhistoire des Eyzies (rénové en 2004) présente une dizaine de sépultures néandertaliennes (dont le très riche ensemble de La Ferrassie), ainsi que des objets les accompagnant (crayons d'ocre, pièces gravées et curiosités naturelles récoltées par les homme du Paléolithique), qui ont été découvertes au début du XXe siècle dans le sud-ouest de la France. Les dessins d'Emmanuel Roudier apportent des précisions attrayantes et détaillées sur ces premiers hommes. L'exposition entend faire la lumière sur les pratiques funéraires de l'homme de Neandertal et bousculer certaines idées reçues de l'imagerie collective qui le représentent souvent comme un être attardé et rudimentaire.
Musée national de Préhistoire, 1 bis, rue du musée. Tél. 05.53.06.46.34. Jusqu'au 12 octobre.
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