Le fait n'est pas nouveau : l'exposition prolongée à des radiations ionisantes altère l'ADN des cellules, et notamment des gamètes. Une vaste étude* menée au Kazakhstan vient le confirmer. Les 470 essais nucléaires soviétiques réalisés sur le site Semipalatinsk entre 1949 et 1989 ont laissé des traces, d'après l'analyse génétique de 40 familles de trois générations. Les résultats sont clairs : les personnes qui ont été exposées aux retombées radioactives dans les années quarante et cinquante voient leur taux de mutation germinale multiplié par deux. En revanche, chez les personnes nées au-delà de cette période, le taux de mutation germinale diminue progressivement, jusqu'à rejoindre une valeur normale. Selon les auteurs, cette chute du risque génétique est à relier directement avec le passage, en 1963, des essais atmosphériques à ceux réalisés sous terre.
* « Science », 8 février.
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