Protection des personnes

les équipements et systèmes

Publié le 24/05/2010
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Médecins, soignants, agents techniques ou administratifs de garde, le personnel hospitalier peut être exposé à des incidents ou des agressions, notamment en période nocturne. Leur situation relève d’une protection encadrée réglementairement1. Le directeur d’un établissement de santé doit donc mettre en place un dispositif spécifique de communication interne et d’alarme pour ces travailleurs isolés.

Les configurations

Les hôpitaux, les cliniques et les établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes (Ehpad) ont le choix entre des solutions filaires, sans fils ou mixtes en fonction de la topographie de leurs services et de leurs unités fonctionnelles2. Deux systèmes peuvent être déployés : les dispositifs électroniques de protection pour les travailleurs isolés (PTI) et les téléphones sans fils qui intègrent une fonction d’alarme. Véritables téléalarmes individuelles, les PTI utilisent la bande de fréquence comprise entre 445 et 500 mégahertz pour transmettre les alertes de personnes en difficulté. Ces équipements de radiomessagerie qui peuvent être dotés de fonctions de localisation génèrent par simple pression d’un bouton ou de manière automatique grâce à des capteurs physiques3 une alarme. Cette dernière est relayée à un poste central. Les dernières générations d’équipements autorisent l’émission de messages en texte alphanumérique de huit à seize caractères. Plus polyvalents, les téléphones sans fil s’appuient sur une norme radio DECT4. Le porteur de ces terminaux peut être connecté au commutateur de l’établissement. La pression sur un bouton d’appel lui permet de demander du secours. Le central peut se mettre à l’écoute de l’environnement de l’appelant. L’alarme est déclenchée en cas d’arrachement du terminal, d’immobilisme ou en cas de chute de l’agent hospitalier.

Les équipements antifugues

Certains patients âgés désorientés errent dans l’établissement au risque de sortir par mégarde de l’enceinte hospitalière. Il est nécessaire de définir un périmètre d’accès contrôlé qui va être couplé à un système de signalisation ainsi qu’au système d’appel malade. Les transpondeurs, fréquemment portés aux poignets des patients à risque de fugue ou d’errance, vont émettre et signaler la présence ou l’éloignement du patient sur les récepteurs mobiles des agents hospitaliers. Deux procédés peuvent être déployés au sein des hôpitaux, des cliniques et des établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes (Ehpad). Dans le système de boucle inductive5, des câbles spécifiques ont été inclus dans les portes, afin que le franchissement de leur seuil par la personne équipée d’un transpondeur déclenche une alarme. Le système de bornes se révèle plus souple à l’usage. Il peut avoir été mis en œuvre à l’intérieur ou à l’extérieur du bâtiment hospitalier. Ce dernier système identifie les porteurs du bracelet. Ce qui en optimise la gestion.

1. Les articles L.230-2 et R 237-10 du code du travail ainsi que le décret 92.158 du 20/02/1992.

2. Structure pavillonnaire, en monoblocs ou en bâtiments.

3. Perte de verticalité, perte de mouvement.

4. La norme européenne radio : Digital Enhanced Cordless Telecommunications.

5. Type portique.


Source : Décision Santé: 265