Le Syndicat national des enseignants de médecine générale (Snemg) s'inquiète de ne pas constater d'avancée dans la mise en place de la filière universitaire de leur spécialité.
Lors d'une réunion avec les ministères de l'Enseignement supérieur et de la Santé, le Snemg et les internes (Isnar-Img) avaient obtenu à l'issue d'une période de grève la création à la prochaine rentrée universitaire de 20 postes de chef de clinique de médecine générale ambulatoire (35 en 2008) et la titularisation de 30 enseignants associés d'ici à trois ans (« le Quotidien » du 15 janvier). «Des informations non officielles de votre ministère [de l'Enseignement supérieur, ndlr] communiquées à Messieurs les doyens font état de l'absence de toute création de postes de chefs de clinique qui seraient pris sur le contingent existant», s'alarment le Pr Pierre-Louis Druais et le Dr Vincent Renard, respectivement présidents du Cnge et du Snemg, dans une lettre à François Goulard, ministre de l'Enseignement supérieur. Les généralistes enseignants croient également savoir qu'aucun plan de nomination d'enseignants associés n'est prévu.
Conscients que les faibles avancées obtenues en janvier ne sont pas au rendez-vous et qu'elles seraient de toute façon insuffisantes à la mise en place d'une filière universitaire permettant de former la moitié des internes du pays, les enseignants demandent au ministre de l'Enseignement supérieur de dégager les moyens permettant de nommer 50 professeurs associés par an pendant trois ans et d'élargir le plan d'intégration des futurs titulaires avec 100 à 120 titulaires en trois ou quatre ans.
Le Snemg s'interroge, par ailleurs, sur les raisons qui entraînent les Inspections générales des affaires sociales (Igas) et de l'administration de l'Education nationale et de la recherche (Igaenr) à ne pas remettre leur rapport sur le statut des futurs personnels de la filière universitaire. Ce rapport, qui doit précéder la mise en place d'une commission qui statuera sur la titularisation des généralistes enseignants, était attendu au plus tard le 31 janvier. «Les généralistes enseignants n'attendront pas la fin de la campagne électorale pour réagir», prévient le Snemg.
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