« NOTRE rôle est d'être la courroie de transmission des endocrinologues et des diabétologues libéraux auprès des sociétés savantes et des autorités sanitaires », explique le Dr Réginald Mira, qui en mars est devenu président de la Fédération nationale des associations régionales d'endocrinologie, diabétologie et métabolisme (Fenarediam).
Cette fédération, qui organisera du 28 avril au 2 mai, son onzième congrès national, regroupe 17 associations régionales de formation médicale continue (FMC). Sa principale mission est donc de faire entendre la voix des praticiens libéraux, en particulier au sein des sociétés savantes : l'Association de langue française pour l'étude du diabète et des maladies métaboliques (Alfediam) et la Société française d'endocrinologie (SFE). « Nous faisons partie du conseil d'administration de ces deux structures. Cela nous permet de donner l'avis des endocrinologues et diabétologues libéraux sur tous les sujets pouvant concerner leur pratique. Ces sociétés savantes sont, en effet, chargées de définir les recommandations de bonne pratique. Nous veillons donc à ce que qu'elles ne se focalisent pas uniquement sur la pratique hospitalière. En effet, les médecins hospitalo-universitaires, qui président ces sociétés savantes, ont souvent des moyens supérieurs aux médecins libéraux, en particulier ceux exerçant dans de petites régions. C'est pourquoi il est important que l'élaboration de ces recommandations se fasse en respectant la spécificité d'exercice de chacun », indique le Dr Mira.
Les chantiers de la fédération.
Si elle est donc relativement bien introduite au sein des sociétés savantes, la Fenarediam a, en revanche, plus de mal à se faire entendre dans d'autres instances, en particulier la Direction générale de la santé (DGS) ou les caisses d'assurance-maladie. « Actuellement, par exemple, la DGS pilote un plan diabète pour lequel elle a nommé un coordonnateur. Nous avons sollicité ce dernier pour intégrer le groupe de travail qui élabore ce plan. Sur le principe, il est tout à fait d'accord, mais nous n'avons pas encore obtenu la réponse de la DGS », souligne le Dr Mira.
Actuellement, la Fenarediam s'active aussi pour obtenir une reconnaissance de l'acte d'éducation thérapeutique dans le diabète. « Nous souhaitons que cette éducation du patient diabétique soit reconnue en médecine libérale de la même manière qu'en milieu hospitalier. Aujourd'hui, les endocrinologues libéraux font cette éducation sans que cette activité soit cotée. Cela ne peut plus durer ainsi », estime le Dr Mira.
Pour le reste, la Fenarediam compte évidemment continuer à s'intéresser de près à son principale activité : la formation médicale continue (FMC). « Dans ce domaine, des échéances importantes nous attendent avec encore toutefois de nombreuses incertitudes. Nous savons bien sûr qu'à l'avenir, les médecins devront impérativement suivre une formation délivrée par des organismes de formation habilités. Mais les modalités exactes de l'habilitation des associations ne sont pas encore connues », souligne le Dr Mira, en ajoutant que la Fenarediam va aussi développer des référentiels de qualité pour la future évaluation des pratiques professionnelles (EPP) des médecins libéraux.
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