Une petite centaine d'étudiants, majoritairement en médecine et dentaire, mais venant aussi d'autres filières sanitaires, s'est retrouvée à la faculté de Necker (Paris-V) pour une session de formation et de débats autour du rôle des élus universitaires étudiants en santé.
« Les élus d'université ne font pas forcément partie des corpos, donc ne participent pas systématiquement à nos congrès. Et, inversement, nous parlons peu de sujets universitaires transversaux lors de nos rencontres », explique Marie Costes, la présidente de l'ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France), organisateur avec l'UNECD (Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire) et la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes) de cette rencontre. « Un élu, quelle que soit sa propre filière, est censé représenter tous les étudiants de son université. C'est pourquoi nous avons voulu construire une réflexion à la fois plus poussée et plus large sur des points qui concernent l'ensemble des étudiants. » Comment travailler à l'université, comment préparer un conseil universitaire, comment communiquer ensuite auprès des étudiants, bref, comment être un bon élu ? Près de soixante-dix participants à cette rencontre étaient des élus des facultés de médecine et dentaire. Des représentants des associations d'étudiants en kiné, sages-femmes, infirmiers et orthophonistes étaient présents. Etant rarement intégrées à l'université, ces filières ne sont que rarement représentées par des élus universitaires. C'est le cas dans les deux seules écoles universitaires de kinés à Lyon et à Grenoble.
Les 70 000 étudiants infirmiers, qui n'ont pas d'élus universitaires, étaient représentés par leur président, Michaël Deroche. « Nous travaillons actuellement sur la réforme de la première année et, dans ce sens, nous souhaiterions voir nos études devenir universitaires », raconte le président de la FNESI (Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers). « Or, pour l'instant, les étudiants sont très isolés des universités, donc, il est très intéressant de nous rapprocher des étudiants universitaires. Les réflexions sur le LMD (Licence Master Doctorate) nous permettent de percevoir à plus long terme les problèmes qu'engendrera l'installation des filières de santé au sein de l'université. »
Le LMD a en effet fait l'objet d'un long atelier lors de cette réunion. C'est un peu la grande inconnue pour les étudiants qui sont avides d'information sur cette nouvelle réforme pédagogique, qui devrait bien finir par pointer son nez. De cette rencontre devrait naître un deuxième opus, l'an prochain. C'est le souhait de Marie Costes. « Nous fonctionnerons peut-être davantage en petits groupes de travail. Aborder le rôle des élus et le fonctionnement universitaire avec les "petits nouveaux" et des dossiers tels que l'autonomie des universités avec les élus qui ont plus de bouteille. »
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