Leur publication intervient au terme d’un scrutin chaotique, organisé pour la première fois sur Internet, et dont le taux de participation a péniblement atteint 28 % quand il dépassait les 48 % en 2005.
L’interprétation des résultats bruts des 21 scrutins, par discipline et par instance est malaisée. Le délai entre la clôture du vote et l’interprétation officielle des résultats qui n’est toujours pas intervenue, plus de 24 heures plus tard, illustre à quel point le sujet est sensible. Chaque mot du communiqué du CNG est pesé, sous l’arbitrage du ministère de la Santé, afin de ménager la susceptibilité des organisations syndicales. Lesquelles n’ont guère attendu pour claironner leur triomphe.
Deux syndicats se sont ainsi proclamés grands gagnants de ces élections professionnelles. Convergences Hôpital Public, qui présentait des listes dans chacune des disciplines, revendique la victoire avec 48,4 % des sièges devant la liste d’union CPH-INPH (37,3 %), Avenir Hospitalier (12,7 %) et l’AMUF (1,6 %). Contacté après la clôture du scrutin, le Dr Pierre Farragi, assurait quant à lui que la CPH qu’il préside, qui faisait liste commune avec l’INPH, reste la « première organisation chez les praticiens hospitaliers ». « Il n’y a que sur la chirurgie que l’on baisse : la liste SNPHAR/SYNGOF gagne du terrain ». La CPH et l’INPH regrettent que le vote se soit apparenté à un « parcours du combattant » qui « ne pouvait que conforter cette abstention ». « Même si nous ne retrouvons pas le résultat de 2005 en raison d’une ventilation différente des listes, les chiffres positionnent l’Union CPH-INPH largement en tête sur les votes PH, avec plus de 50 % des sièges et des suffrages aussi bien à la commission statutaire nationale qu’au conseil de discipline », soulignent les Drs Pierre Faraggi et Rachel Bocher, présidents respectifs de la CPH et de l’INPH.
La liste d’Avenir Hospitalier, qui regroupait le SNPHAR-E et le SYNGOF, s’amuse de l’interprétation des résultats faite par les deux intersyndicales rivales. Elle porte un regard plus critique sur le scrutin. « Selon que l’on considère uniquement le vote des PH ou celui global des PH et des PU-PH, selon que l’on analyse les voix ou les élus, selon son angle de lecture on peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres… », indique Avenir Hospitalier, qui a présenté des listes dans 4 collèges, et revendique pour sa part une percée et un leadership dans le collège d’anesthésie et de réanimation.
Enfin, la CGT, alliée à l’AMUF (Association des médecins urgentistes de France), juge ses « résultats très positifs », ayant recueilli 16,67 % des suffrages exprimés dans le collège de médecine.
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