SELON LES résultats d'une enquête européenne récente, les patients attribuent ces effets aux traitements antiépileptiques, les seuls qui puissent permettre de contrôler les manifestations de la maladie.
Ces données confirment ce que de nombreux spécialistes suspectaient depuis longtemps, à savoir l'impact de certains traitements sur la vie quotidienne des patients, impact sous-estimé qui allait jusqu'à altérer leur qualité de vie.
« En écoutant les patients, nous apprenons qu'ils ont non seulement à supporter les effets néfastes de la maladie, mais aussi les effets indésirables des médicaments qui leur sont prescrits », souligne Hilary Mounfield [Comité européen du bureau international sur l'épilepsie (IBE)].
Le Pr Bernhard Steinhoff (Allemagne) insiste sur le choix du traitement antiépileptique dont l'objectif devrait être d'atteindre un parfait équilibre entre efficacité et tolérance.
Il s'appuie sur les résultats d'une métaanalyse récente (1) qui, comparant indirectement la tolérance et l'efficacité des nouveaux antiépileptiques, montrent que, chez les patients souffrant d'épilepsie partielle, l'association du lévétiracétam (Keppra) permet d'obtenir un meilleur rapport efficacité/tolérance qu'avec ses comparateurs.
Le lévétiracétam.
Le lévétiracétam est un dérivé de la pyrrolidone chimiquement non apparenté aux substances actives anticomitiales existantes mais apparenté au piracétam. Il est indiqué chez le patient épileptique en association dans le traitement des crises partielles avec ou sans généralisation secondaire.
L'efficacité du lévétiracétam en association à un antiépileptique de première intention, chez des patients présentant une épilepsie partielle pharmacorésistante, a été démontrée dans trois essais versus placebo, menés chez environ 900 patients sur une durée de douze à quatorze semaines.
Dans ces trois études, Keppra a réduit significativement la fréquence hebdomadaire des crises par rapport à la fréquence initiale avec une tolérance qui est apparue particulièrement favorable.
Ces propriétés ont été confirmées dans un essai récent (2) dont l'objectif était de recueillir les données sur l'efficacité et la tolérance du lévétiracétam utilisé dans les conditions de pratique quotidienne.
Cet essai prospectif de phase IV a inclus 1 030 patients atteints d'épilepsie partielle, âgés d'au moins 16 ans (moyenne d'âge 42,2 ans).
Ces patients, dont les crises n'étaient pas contrôlées, ont reçu Keppra (500 mg deux fois par jour) associé à leur traitement habituel.
Un bon profil de tolérance.
Au cours des seize semaines de l'étude, 57,9 et 40,1 % d'entre eux ont vu la fréquence de leur crise diminuer respectivement d'au moins 50 et 75 % et près de 20 % n'avaient plus de crises.
Outre son efficacité, Keppra se caractérise par un bon profil de tolérance : les effets indésirables les plus fréquents, somnolence (12,8 %), vertiges (7,2 %) et asthénie (8,3 %), céphalée (5,9 %), sont le plus souvent légers à modérés, ils n'altèrent pas la fonction cognitive et n'entraînent pas de prise de poids.
Pour le Pr Bernhard Steinhoff, Keppra, administré en association à un antiépileptique de première intention chez les patients souffrant d'épilepsie partielle pharmacorésistante, offre le meilleur rapport efficacité/tolérance.
Congrès de la Fédération européenne des sociétés de neurologie,
conférence de presse organisée par le Laboratoire UCB Pharma.
(1) C. Otoul, C. Arrigo, K.-V. Ruckevorse et al. « Epilepsia ». 2003 ; 44 (suppl. 8) : 115.
(2) M.-J. Morrell, I. Leppik, J. French et al., The KEEPER trial : Levetiracetam adjunctive treatment of partiel-onset seizures in an open-label community based study. « Epilepsy Research » ; 2003 ; 54 : 153-161.
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